J’appelle l’éboulement
(Dans sa clarté tu es nue)
Et la dislocation du livre
Parmi l’arrachement des pierres.
Je dors pour que le sang qui manque à ton supplice,
Lutte avec les arômes, les genêts, le torrent
De ma montagne ennemie.
Je marche interminablement.
Je marche pour altérer quelque chose de pur,
Cet oiseau aveugle à mon poing
Ou ce trop clair visage entrevu
À distance d’un jet de pierres.
J’écris pour enfouir mon or,
Pour fermer les yeux.
***
Jacques Dupin (1927-2012) – Gravir (1963)