Cette étude menée auprès de près de 15.000 enfants âgés de 2 à 9 ans révèle –ou confirme- l’influence du niveau d’étude des parents sur l’alimentation des enfants et donc leur risque de surpoids ou d’obésité. Ces résultats publiés dans l’édition de mars de la revue Public Health Nutrition confirment que les plus grandes différences d’alimentation en fonction des niveaux d’éducation sont observées pour la consommation de fruits, de légumes et de boissons sucrées.
Ainsi, les enfants de parents ayant un faible niveau d’éducation consomment moins de fruits et légumes et plus de produits transformés et de boissons sucrées, selon l »étude IDEFICS (Identification and prevention of dietary- and lifestyle-induced health effects in children and infants) menée sur les données de 14.426 enfants de 8 pays européens, l’Italie, l’Estonie, Chypre, la Belgique, la Suède, la Hongrie, l’Allemagne et l’Espagne. En revanche, les parents à niveau d’éducation supérieur proposent aux enfants plus de produits de meilleure qualité nutritionnelle, dont les légumes, les fruits, les pâtes, le riz et le pain complet. Les différences les plus importantes sont retrouvées pour les légumes (niveau d’étude faible vs élevé) (OR : 0,56 IC : 95%), les fruits (OR : 0,56), les boissons sucrées (OR : 2,01).
40 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de surpoids selon l’OMS : Juan Miguel Fernández Alvira, auteur principal de l’étude et chercheur à l’Université de Saragosse suggère que les programmes de prévention de l’obésité infantile par la promotion d’habitudes alimentaires saines, ciblent plus spécifiquement les groupes sociaux les moins favorisés. Il rappelle que de 2 à 14 ans, l’enfant est en pleine période de croissance avec des besoins énergétiques et nutritionnels certes en augmentation mais à combler par un régime alimentaire qui doit être surveillé. Les enfants de plus de 2 ans, comme les adultes, ont besoin d’apports équilibrés en céréales, fruits, légumes, produits laitiers, viandes maigres, poisson, volaille, œufs et noix. Une grande variété d’aliments fait un régime alimentaire équilibré et alors l’enfant peut décider lui-même des quantités consommées.
Source: Public Health Nutrition doi.org/10.1017/S136898001200290X mars 2013 Parental education and frequency of food consumption in European children: the IDEFICS study (Visuel IDEFICS)
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Troubles du comportement alimentaire