Journal d’un futur rentier (15)

A relire mes derniers posts, je me rends compte que je me suis un peu trop défoulé sur le monde du travail à défaut de me tourner vers mon seul et véritable objectif : l’indépendance financière. Bien entendu, cette quête est principalement due à mon désamour du monde professionnel actuel, mais il ne sert à rien de crier au loup sans cesse, il vaut mieux affronter les problèmes, ou les fuir, selon les circonstances. La fuite, n’est pas forcément une preuve d’échec ou de manque de témérité. Parfois en effet, l’environnement est à ce point défavorable, qu’il vaut mieux tout recommencer à zéro plutôt que de se battre inutilement contre vents et marées.

Tandis que je passais cette dernière année à suer comme un forcené sur ma place de travail, j’en avais presque oublié que la bourse n’avait fait que grimper. Je regarde aujourd’hui la performance de mon portfolio et j’en suis presque abasourdi. Je n’ai rien fait pour ça, aucun achat, aucune vente, et c’est à peine si j’ai surveillé ce qu’il se passait avec mes titres. Mes petits dividendes rentraient, ça me suffisait. Et au final je dois dire que cette performance me laisse un peu rêveur, songeur, mais aussi dubitatif. J’ai déjà assez connu de déconvenues en bourse pour ne pas me méfier lorsque tout paraît trop beau pour être vrai.

Bref, du côté de mes titres ça va bien, même très bien. En plus de la plus-value, les revenus tirés sous forme de dividendes continuent également à grimper. Pour l’instant je suis parfaitement dans les rails qui me conduisent vers l’indépendance financière. De plus, tandis que je travaillais tel l’esclave depuis plusieurs mois, je suis parvenu à amasser quelques économies intéressantes, utilisables à la prochaine correction du marché. J’ai un peu l’impression d’être la fourmi qui attend patiemment que la bise pointe le bout de son nez.

La roue tourne. Cela fait pas mal de temps que je trime et que je me fais exploiter, mais j’ai tenu bon le cap et là je commence à voir le fruit de mes efforts.