Magazine Cinéma
dimanche 31 mars 2013
On ne peut pas gagner à tous les coups ! J’ai enchaîné la même journée deux films qui n’ont provoqué en moi qu’une seule émotion : l’ennui. Il s’agit des « Adieux à la reine » et « Möbius ». Pour le premier, il ne mérite même pas une critique, j’étais complètement absent. J’ai écrit que j’aimais bien les films lents, ouverts qui laissent une place au spectateur pour faire errer son esprit. Mais, je voulais dire « errer son esprit » autour du film, de ses questionnements, pas penser à ma prochaine recette de cuisine, ou à mes vacances (ce ne sera pas à Versailles, c’est sûr).
Alors parlons un peu de « Möbius ». Un film d’espionnage à la française, cela promettait (un peu). Et puis cela commence par un défilé de termes techniques financiers qui font peut-être chics auprès d’un public béotien mais qui se révèlent totalement absurdes. Et puis c’est lent, lent, il ne se passe rien. J’ai lu sur Allociné quelques critiques qui reprochaient la complexité du scénario. Quel scénario ? Il n’y a aucune intensité dramatique, on se fout complètement des personnages. L’idée de départ aurait pu donner de bons résultats mais là tout est convenu, sans surprise, mou du genou. Je suis peut-être passé à côté du vrai thème de l’histoire : l’amour entre les deux héros. Et bien, je ne suis pas le seul. Mes co-spectateurs l’ont trouvée aussi invraisemblable que moi.
Enfin, histoire d’enlever la dernière étoile du film : l’image est sale, je n’aime pas. Le cinéaste a fait le choix du 35mm plutôt que le numérique afin d’être plus « authentique ». Mais ce n’est pas beau. Il fallait alors un peu plus d’audace dans les mouvements de caméra, la lumière pour mettre à profit ce choix. Ce n’est pas le cas. Et hop, 0 étoile (cela faisait longtemps).