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Le climat aurait eu raison de la civilisation de la vallée de l'Indus

Par Memophis

Un ensemble de textes écrits il y a plus de 3000 ans de cela en Inde, le Véda, parle d'une rivière sacrée et mythique nommée Sarasvati, à partir de laquelle la déesse de la science et de la connaissance aurait émergé. Mais un changement climatique aurait eu raison d'elle... C'est la conclusion d'un groupe d'experts en archéologie, mathématiques et géologie qui ont tous voulu savoir s'ils pouvaient trouver une réponse à ce mystère : Qu' est devenue la civilisation de l'Indus ? 
Le climat aurait eu raison de la civilisation de la vallée de l'Indus

Cette immense civilisation aurait commencé à se développer il y a 4500 ans. Elle aurait trouvé son apogée 6 siècles plus tard, puis aurait décliné. On a pensé à des causes humaines (sociales, politiques et/ou militaires). D'autres ont pensé que des facteurs environnementaux ont provoqué la chute. 
On n'arrivait toutefois pas à faire le lien entre le climat de l'époque et les gens de l'endroit. C'est grâce aux satellites qu'on a finalement réussi à jeter le pont. On a utilisé des photos de satellites ainsi que des données topologiques afin de réaliser des cartes digitales de l'environnement de l'époque. On a ensuite complété avec des découvertes archéologiques. 
Voici le scénario qu'on a réussi à dégager au bout du compte : il était une fois une région (l'Indus) traversée par des rivières « sauvages » ; ces cours d'eau étaient imprévisibles et dangereux. Personne n'aurait souhaité établir une ville dans les parages. Les siècles passants, toutefois, les moussons sont devenues moins fréquentes, et les cours d'eau plus « sages ». Les conditions devenaient stables pour la sédentarisation sur les rives ainsi que l'agriculture. 
La civilisation de la vallée de l'Indus a donc germé en s'étendant sur ce qui est maintenant le Pakistan, le nord-est de l'Inde et l'est de l'Afghanistan. Cette civilisation valait bien celle de la Mésopotamie et de l’Égypte dans son « aura ». Il y avait des centres de commerces, des maisons avec eau courante et une vie intellectuelle riche.   

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Seulement, contrairement aux Égyptiens et aux Mésopotamiens qui utilisaient des systèmes d'irrigation pour les cultures, cette civilisation dépendait des moussons. Le souci pour les générations ultérieures est que cette « stabilité » ne dura que 2000 ans environ. Au fur et à mesure de la fin de cette période, les moussons devinrent plus rares et les récoltes, mauvaises. Les professions intellectuelles en pâtirent forcément (elles dépendent du « surplus » de l'agriculture, comme tout le système hiérarchique d'une société fondée sur l'agriculture par ailleurs). On tente toujours de décrypter leur écriture, mais une chose est certaine, cette dernière s’assécha avec les moussons plus rares... 
Cas maintenant classique dans tous les « crashs » de civilisations : les gens fuient les villes et vont former des petites communautés ailleurs, là où les pluies sont plus fréquentes, près du Gange. Il ne faut pas voir là une panique. Les villes n'étaient plus centrales, mais périphériques. Elles n'abritèrent plus d'élite intellectuelle et ont périclité.   

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Comme toujours, ces découvertes nous rappellent notre fragilité actuelle. On ne pense pas forcément à nos vies, mais à celles de nos enfants et petits-enfants. Les effets des modifications climatiques sont lents à venir et ... on ne les voit pas dans l'échelle d'une vie. Dans certains cas, les modifications des paramètres sur lesquels reposent notre civilisation sont plus rapides : l'épuisement de ressources non renouvelables par exemple.   

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