Application stores : la fin de la ruée vers l'or

Un article du blog Le Remue Méninge
Le phénomène est bien connu puisqu'il en fut ainsi sous Windows dans les années 90, de Linux dans les années 90-2000. Au début rien n'existe, tout reste à créer : l'espace d'expression pour les développeurs est immense. Tout le monde veut se faire un nom et c'est la ruée vers l'or. Puis le marché des applications sature, tout a été fait.
Telle est aujourd'hui la situation sur au moins les 2 application stores matures, l'AppStore et le Google Play. S'il vous prenait l'idée de commencer à apprendre à programmer pour iOS ou Android, indépendamment du parcours du combattant que cela représente (entre la maîtrise d'environnements de développement complexes et l'apprentissage du langage Objective-C ou Java), demandez vous au préalable quelle application vous pourriez bien produire qui n'ai pas déjà été faite. Car en vérité, telle est la situation actuelle, sur Android ou iOS tout ce qu'un programmeur moyen pourrait produire a déjà été fait en mieux. Il y a effectivement des gens qui ont fait fortune en vendant des applications à 1€ sur les stores mais il n'y en aura plus, du moins pas des amateurs. Seuls les gameloft et autre Electronic Arts le pourront encore en développant des produits vraiment haut de gamme, hors de portée du talent des amateurs. Quand bien même un amateur serait en mesure de programmer un soft innovant et ayant un potentiel de vente, ces application stores sont devenus de tels mastodontes qu'il est impossible que cette application soit connue. Ses chances de sortir du lot de milliards d'applications déjà existantes sont nulles. Ce n'est pas un hasard si 98% des applications sont pas ou peu téléchargées. Faire connaître son application est devenu plus difficile que de faire connaître son site web, c'est dire.
La dure loi du genre est que seuls ceux qui prennent le premier train font fortune. Si vous démarrez aujourd'hui vous prenez en marche un train dont de nombreux wagons sont déjà passés. Les prochains qui feront fortune seront ceux qui prendront le prochain train technologique : mais bien malin qui pourra dire d'où et quand il partira.
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