-M- au Trianon (29.03.2013) #LiveReport

Publié le 31 mars 2013 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

Avant-hier soir c'était le dernier des 3 concerts de -M- au Trianon.

Après avoir tourné un peu partout en Europe, avec une volonté de retrouver la proximité avec son public (qu'il avait un peu perdue, le succès aidant, en enchainant les salles aux dimensions plus extravagantes les unes que les autres (Bercy!)) il a en effet souhaité retrouver la scène avec quelques dates dans une salle parisienne aux dimensions plus modestes que celles auxquelles il était habitué (il en avait parlé déjà ici, lors de la présentation de ce nouvel album, souviens-toi, j'avais eu la chance de le rencontrer)(je peux difficilement imaginer que tu es passé à côté de l'info tant j'ai bombardé les réseaux sociaux au moment fatidique)(héhé).

Excellente idée.

Déjà dernièrement Alain Souchon a fait son "petit tour" dans le même état d'esprit (je t'en avais parlé ici rappelle-toi, à grand renfort de oh! et de ah!).

Avant hier soir, c'est un artiste toutes paillettes dehors qui s'est produit sur la scène du Trianon devant un parterre de fans qui n'attendaient que ça. Impressionnant en effet le nombre de spectateurs qui reprennent les paroles en choeur sur presque tous les titres, nouvel album inclus. Frissons garantis.

C'est qu'il est une évidence qui n'aura échappé à personne hier : le nombre de "tubes" dont le répertoire de -M- est truffé est considérable! 

Mais bien entendu la setlist ménage d'ailleurs une belle place aux morceaux issus du nouvel album, Îl, sorti le 12 novembre dernier et dont le déjà fameux "Mojo" et le captivant "Ocean" ont déjà pas mal squatté les ondes.

C'est sur le morceau d'ouverture de l'album que débute le concert "Elle".

Scène obscure seulement éclairée (doucement) d'un spot de lumière bleutée.

Douce mise en bouche.

Grâce à l'enchainement des morceaux savamment concocté, on passe des rythmes africains (Amssétou, Mama sam), à des sons latinos (Baïa), des solos de guitares qui donnent des frissons qui remontent tout le long du dos à des tubes pop d'une efficacité qui n'est plus à prouver... Bref, on voyage, dans l'espace et le temps et le dépaysement fait le plus grand bien. Embarqué, le public suit et c'est une vraie communion qui se produit alors.

Oui vraiment c'est merveilleux, sans exagérer : on pleure (j'y suis allée de ma petite larme sur "la bonne étoile"), on rit, on danse, on chante aussi. Beaucoup.

Oui parce que la dimension participative de l'évènement semble être un point sur lequel M souhaite travailler.

Prenant un vrai plaisir à diriger une chorale improvisée (sur Baïa par exemple mais il le fera plusieurs fois) et même à ménager quelques surprises en faisant intervenir de jeunes chanteurs à ses côtés sur un titre (formidable moment, très émouvant à l'occasion duquel il nous présente sa fille, Billie, venue se joindre au groupe) et même carrément, en laissant sa place à 4 mini mojo men (les Mojo boys?) accessoirisés, maquillés et parfaitement dans leur rôle pour l'ultime titre de la soirée (bon, en playback du coup, forcément).

Côté mise en scène, l'artiste assure. Comme toujours.

Ses lunettes à effet miroir sont complètement dingues, un spot précisément braqué dessus lui permet de balayer la salle d'un faisceau lumineux qu'on jurerait issu de l'accessoire. Génial!

Il reviendra d'ailleurs un peu plus tard avec une autre version de l'objet, intégralement recouvert de petites ampoules lumineuses, lui permettant de jouer avec dans une obscurité presque totale (je ne remets pas "génial" mais enfin tu comprends que le coeur y est)

Les jeux de lumière sont parfaits et je décerne une mention spéciale à l'effet boule à facettes sur le public combiné aux lumières fluos pour "Machistador". J'adore.

Un concert de cette nouvelle tournée de -M- c'est donc une setlist permettant de balayer un large éventail d'émotions, des effets de mise en scène surprenant, une énergie communicative,  une sensation de proximité qui va bien (une petite plateforme installée au milieu de la fosse du Trianon lui a permis de venir interpréter, au clavier, quelques un de ses morceaux, devant un public qui n'en revenait pas) et une sensation de bien être, à la fin, complètement euphorisante.

Sa voix toujours aussi bien maitrisée s'envole haut comme j'aime. Il y a toujours ces riffs de guitare qui sidèrent et cette ferveur qui fait plaisir à voir.

Alors qu'on devrait en sorti pétri de fatigue et les reins abîmés d'avoir trop dansé, on se laisse surprendre de ce regain d'énergie qui nous saisit.

Car c'est bien de ceci qu'il s'agit : cet artiste là a le talent de distribuer de l'énergie positive à ceux qui viennent l'écouter.

Une vraie thérapie, je te dis.

C'est aussi pour ça qu'on l'aime, -M-.

Toutes les dates de sa tournée sont à retrouver ici.

Pour ma part, j'aurais le plaisir de le retrouver au festival Beauregard et sur la grande scène des Francofolies de La Rochelle. Je piaffe d'impatience...

Vivement!

(D'ailleurs ça me fait penser, tiens : J'ai un billet de chronique de ce nouvel album en brouilon que je n'ai jamais terminé)(je vais tout faire pour le publier dans les jours qui viennent. Ce concert exceptionnel m'a remotivée)

      (Je termine en te glissant un clip qui n'est pas celui d'un titre du dernier album mais je m'en fiche. Il me parle tellement en ce moment ce morceau (moi qui viens d'apprendre que mon séjour au Bénin prévu pour cet été est annulé...)(alors que je me faisais une joie absolue d'y aller, dans des conditions très particulières en plus)(malheur)