Casse-tête de la science climatique : l’augmentation des gaz à effet de serre ne coïncide pas avec la stagnation des températures.
Par Anthony Watts.
Je reprends ici intégralement un article de The Australian et y ajoute un commentaire plus bas.
Une pause de 20 ans dans l’augmentation des températures rend les climatologues perplexes
Le débat concernant la réalité et les implications d’un arrêt du réchauffement climatique depuis deux décennies a quitté la sphère des climato-sceptiques pour atteindre le grand public.Cette semaine, dans un long article de The Economist, on pouvait lire que si les climatologues étaient des agences de notation, alors la note correspondant à la sensibilité du climat (le lien entre ses variations et celles du CO2) serait remise en cause, mais pas encore abaissée. Un autre papier du climatologue influent James Hansen, dirigeant le Goddard Institute for Space Studies de la NASA, dit qu’une explication à ce réchauffement plus bas que prévu depuis 2000 pourrait être l’accroissement des émissions de charbon.Pour Hansen la pause est indiscutable, mais on peut espérer qu’elle ne durera pas. Le président de l’International Panel on Climate Change, Rajendra Pachauri, a récemment déclaré à The Weekend Australian que le hiatus devrait durer « au moins 30 à 40 ans » pour contrebalancer la tendance au réchauffement à long terme.
Quoi qu’il en soit, le fait que la température globale de surface n’a pas suivi le modèle prévu de réchauffement climatique est maintenant largement accepté. Les recherches d’Ed Hawkins, de l’University of Reading, montrent que depuis 2005 les températures flirtent avec le bas des estimations établies par 20 modèles climatiques, et que si elles se maintiennent elles en sortiront totalement d’ici quelques années. « La stagnation de la température mondiale prouve que les modèles climatiques s’écartent des observations », affirme David Whitehouse de la Global Warming Policy Foundation. Il ajoute : « si ce n’est pas déjà fait, les observations sont sur le point de devenir incompatibles avec la théorie dominante sur le changement climatique ». D’après Whitehouse, le facteur qui a rendu la température constante doit absolument être expliqué car cette pause dans le réchauffement a lieu malgré une nette augmentation dans l’émission mondiale de carbone.
The Economist dit qu’à peu près 100 milliards de tonnes de carbone ont été rejetés dans l’atmosphère entre 2000 et 2010, soit un quart du total des émissions humaines de dioxyde de carbone depuis 1750. Cette absence de correspondance entre l’augmentation des gaz à effet de serre et la stagnation des températures serait actuellement le plus grand casse-tête de la science climatique.
« Mais cela ne signifie pas que le réchauffement climatique n’existe pas. » Le fait est que les températures entre 2000 et 2010 sont encore presque 1°C au dessus de leur niveau durant la première décennie du vingtième siècle. « Le décalage pourrait être dû à un retard, pour une raison inconnue, de l’effet du dioxyde de carbone sur la température durant les années 2000. »
« Il pourrait aussi signifier que les années 1990 et leur augmentation rapide des températures étaient la période anormale ».
Le magazine examine certaines explications potentielles comme l’accroissement du dioxyde de sulfure, le rôle méconnu des nuages et la circulation de la chaleur au fond de l’océan.
« Le fait est que les températures entre 2000 et 2010 sont encore presque 1°C au dessus de leur niveau durant la première décennie du vingtième siècle. »
Je pense que le positionnement et les ajustements paramétriques, ainsi que la variation naturelle, l’expliquent en grande partie, comme je l’ai démontré ici.
Bien que l’effet ne soit actuellement quantifié que pour les États-Unis, certains témoignages indiquent qu’il pourrait s’agir d’un problème à l’échelle mondiale.
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