Il est des rituels qui s’installent sans même que l’on s’en aperçoive. Certains deviennent des routines, qui nous engluent qui nous endorment, jusqu’au jour où, avec un peu de chance beaucoup de volonté, dans le meilleur des cas on se révolte.
Moi, j’aime mes samedis matins, où je m’éveille et m’étire, me lève avec un sourire légèrement brouillé quand mon corps est enfin prêt. Je rejoins la pièce à vivre ou la terrasse selon la saison, où règne le calme, où je suis attendue, où un croissant ou un pain au chocolat trône à côté de ma tasse, qui ne demande qu’à être remplie.
Et puis il y a eux, les journaux, qui ont été introduits par lui l’amoureux, le Monde et ses magazines, que nous nous partageons, échangeons dans un ballet feutré et improvisé. Nous lisons presque silencieux, le temps s’écoule au rythme des pages qui se tournent. Et puis vient le moment des échanges de nos surprises, de nos confirmations, de nos découvertes, de nos incompréhensions. Et puis les recherches sur le net, et puis nos décisions de livres qu’il nous faut acheter.
Parce que ce rituel est une fenêtre qui s’ouvre sur NOTRE monde, qui aiguise notre curiosité, nous tient en alerte, un rituel qui nous rapproche, qui nourrit notre être et notre relation, me fait craindre la grève des rotatives, je le savoure, je l’aime. J’ai bien essayé de lui adjoindre la lecture du ELLE, mais là allez donc comprendre, ça le fait moins …
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