*Explication du titre à la fin de l’article.
Le trajet d’Uyuni à Tupiza fût le voyage le plus folklorique que l’on ait fait pour l’instant !
C’est vrai que notre étude de marché des compagnies de transport n’a pas été très approfondie mais là, ça a été une bonne leçon ! Lorsque tous les touristes montaient, à 6h du matin, dans un beau bus à deux étages, la femme de l’agence nous montrait celui-ci.
Vue de l’intérieur, petite différence de conception de la propreté… * Maintenez votre bus propre, jetez vos ordures par la fenêtre
Plus de 8h30, dont 2h « d’escale » dans le village perdu d’Atocha, pour parcourir à peine plus de 200km. C’était une expérience finalement et je dois même avouer que les secousses incessantes dues aux amortisseurs inexistants sur la piste de terre en taule ondulée ont finalement remis mes cervicales en place !
Et puis bon, la vue était tout de même chouette!
Tupiza est une ville tranquille d’environ 20 000 habitants, plus chaleureuse qu’Uyuni, on s’y sent vraiment à la campagne et il suffit de faire une dizaine de minutes en micro (petits bus) pour se retrouver dans un paysage digne d’un décor de western spaghetti.
Les femmes sont presque toutes coiffées de deux longues nates et portent leurs enfants sur le dos dans des tissus colorés.
Nous avons eu la chance d’inaugurer (ou presque) un nouvel « eco-tour » – nous étions les deuxièmes. Torre Huayco, une petite communauté d’une trentaine d’habitants, prend un nouveau souffle grâce à l’initiative d’une agence, Tupiza Tour, qui a participé à la construction d’une auberge pour les voyageurs et ne prend aucun pourcentage sur l’expédition de deux jours qu’elle propose à ses clients.
Les guides du village sont tout juste formés- ce sont pour la plupart d’anciens mineurs – et l’équipe qui nous accueille à Torre Huayco où nous passons la nuit est adorable et encore toute timide.
Ces deux jours de trek et la nuit au milieu d’un canyon rouge gigantesque auquel la lune donne des allures de cirque ont été pour nous une superbe expérience qui nous a fait sortir des sentiers battus, ce qui ne fait pas de mal après un tour comme celui du Salar.
Vue depuis notre chambre au petit matin, à Torre Huayco.
De retour à Tupiza, nous y passons quelques jours de plus car il y fait beau et chaud, et nous sommes dans un hôtel sympa. Nous sentons les boliviens un peu plus fermés que les chiliens. Ils n’aiment pas spécialement les touristes (et encore moins les gringos d’Américains) et il est plus difficile d’aborder les gens dans la rue. Bien qu’ils soient généralement sympathiques, la plupart n’aime pas les photos (j’ai eu droit à une réflexion car je photographiais un chien dans la rue !). Dans les coins les plus reculés ils croient que l’appareil photo vole leur âme. Aussi, c’est vraiment un avantage de pouvoir parler espagnol pour mieux comprendre leur histoire et leur culture.
Un stand du marché central de Tupiza
El dia del Mar: Journée de commémoration de la perte de l’accès à l’océan, le 23 mars 1879 après la victoire du Chili lors de la guerre du Pacifique . Un sujet qui reste sensible encore aujourd’hui.
Nous avons aussi assisté à la fête du village d’Oploca, à une petite vingtaine de kilomètres de Tupiza, où nous sommes devenues les « guest stars » malgré nous ! Courses de vélos, de chevaux, concours culinaires et vétérinaires étaient au programme. On sent dans ce village une véritable volonté de développer le tourisme, et de donner envie aux étrangers de venir découvrir leurs paysages et leurs spécialités.
Trajet en bus jusqu’à Oploca
Départ de la course de vélo (les hommes)
Concours de spécialités de la régions (les femmes)
Les plus belles bêtes des différents élevages étaient de sortie. Et l’on pouvait y boire du lait chaud, mais vraiment très très frais, mélangé à de l’alcool.
*Je m’explique enfin en ce qui concerne ce titre d’article original…
A Tupiza, nous avons beau eu chercher les restaurants conseillés par le Lonely Planet, il s’est avéré que TOUS étaient soit fermés, soit en rénovation (donc fermés), soit méga glauques… nous nous sommes donc rabattues sur l’unique restaurant qui nous paraissait digne de ce nom: Italiana. Avec un choix de carte de – tenez vous bien, je vous rappelle que nous sommes perdus au fin fond de la Bolivie – 24 pizzas différentes! Il faut dire qu’il y a de la concurrence, on a trouvé pas moins de cinq pizzerias dans les deux principales rues de la ville.
Véridique les 24 sortes de pizzas!
Après avoir eu droit à notre dose de pizzas pour le mois, nous sommes parties pour notre prochaine étape : Potosi.
En attendant, voici quelques photos supplémentaires! Sur la dernière photo, trouvez l’âne!