Quelques ustensiles traditionnels de cuisine

Publié le 29 mars 2013 par Rbruderm

Tout en changeant le passé, le temps laisse sa trace. De ce fait, nous pouvons connaître la vie d’autrefois et nous pouvons trouver la sagesse des temps anciens bien que nous n’ayons pas connu cette époque-là.

Il en est de même des coutumes alimentaires. Il y a des choses que nos grand-pères et grand-mères utilisaient quand ils se mettaient à table à leur époque où l’électricité et les machines n’existaient pas. Certaines choses sont maintenant recrées et réemployées de nos jours.

Gamasot, 가마솥

Traditionnellement, les Coréens cuisinaient leur riz, leur soupe, leur bouillon et la plupart de leurs plats dans une sorte de marmite appelée gamasot. Tout le monde le sait bien, l’aliment principal des Coréens est le riz. Et beaucoup de personnes pensent que le riz préparé par leur grand-mère est meilleur.

Un des secrets de ce goût agréable provient du gamasot. Le mot gama correspond à un foyer fermé et le mot sot est le terme qui désigne à proprement parler un chaudron. La taille du gamasot varie en fonction de la grandeur de la famille. Cet objet n’a pas de pied et son fond est arrondi. Cette marmite est fabriquée en fonte et elle est munie d’un anneau plat en son milieu pour la maintenir au dessus du foyer. Cet objet possède une inertie thermique forte : il met longtemps à chauffer et longtemps à se refroidir. En plus, la nourriture ne brûle pas facilement car le fond est épais. Pour cette raison, le gamasot est un ustensile utilitaire très apprécié dans la cuisine des Coréens. Aujourd'hui, des équipements modernes comme les autocuiseurs tendent à supplanter le gamasot


 Jeolgu, 절구

      

       

Un des plats importants pour les Coréens est le tteok, . C'est un gâteau de riz que l'on mange quand on célèbre différentes cérémonies, comme les anniversaires, les jours de fête, les mariages, les rites, etc. Maintenant, on achète ces petits gâteaux dans des magasins spécialisés, mais au temps jadis, on les faisait à la maison. On en préparait beaucoup et souvent. Pour cela, on avait besoin d'un ustensile de cuisine particulier: le jeolgu.

Le Jeolgutong, 절구통 est un grand mortier en pierre ou en bois et le jeolgugongi, 절구공이 est son pilon. Lorsque l'on rassemble ces deux ustensiles, on obtient un jeolguOn l'utilise pour broyer des céréales, par exemple, quand on veut faire du tteok. Ce récipient est suffisamment profond pour que les céréales ne sortent pas. Quand on utilise un grand jeolgu, deux personnes peuvent travailler ensemble. Pour égayer et rythmer ce travail, on chantait des chansons folkloriques.

Le jeolgu, que l'on utilisait autrefois dans la cour des maisons, est recréé sous forme de modèle plus petit, alors on peut l'employer dans les cuisines d'aujourd'hui pour piler des céréales, mais aussi d'autres choses comme l'ail, pour faire différentes sauces.

 

 Metdol, 맷돌


     

Les ancêtres des Coréens moulaient du blé noir, du soja, du riz et d'autres céréales. Puis, ils utilisaient la farine pour faire certains plats, par exemple la gelée de gland, le tofu ou du gâteau de riz que l'on trouve encore sur la table des Coréens. Pour moudre, les Coréens utilisaient une meule que l'on appelle metdol. Elle est constituée de deux blocs de pierres rondes et plates s'engrenant l’une sur l’autre. L'utilisation de metdol est très simple. D'abord, d'une main, on met les grains dans un orifice au centre appelé agari, 아가리 (qui signifie gueule en coréen) puis, de l'autre main, on tourne la poignée (eocheoguni, 어처구니) fixée sur la pierre du haut. Et les grains moulus sortent entre les deux pierres. La force centrifuge expulse la farine à l'extérieur. Ce mode de fabrication de la farine conserve les éléments nutritifs et la saveur des aliments.

Ces jours-ci, quelques restaurants spécialisés continuent la tradition et utilisent metdol pour garantir le goût authentique de certains plats. Mais la plupart des Coréens se servent maintenant de mixeur électrique qui remplace metdol.