Ce n’est pas la première fois que sont suggérés ces effets antivieillissement et anti-tumoraux. « Les cellules sécrètent normalement ces cytokines inflammatoires pour leur réponse immunitaire à l’infection, mais la production chronique de ces cytokines peut aussi entraîner leur vieillissement, explique le Dr Gerardo Ferbeyre, auteur principal de l’étude et professeur de biochimie à l’Université de Montréal.
Or la metformine se montre capable d’empêcher la production de cytokines inflammatoires par les cellules âgées. Les chercheurs ont en effet découvert que la metformine empêche la synthèse de cytokines directement au niveau de la régulation de leurs gènes. Ainsi, les gènes qui codent pour des cytokines sont normaux, mais une protéine (NF-κB) qui déclenche normalement leur activation ne peut plus les atteindre dans le noyau cellulaire des cellules traitées par metformine. Ici, c’est donc par une autre voie biologique, que pour ses effets antidiabétiques, qu’intervient la metformine pour contrer les effets sur le vieillissement et le cancer. Evidemment, la constatation est d’autant plus importante que la metformine est déjà un médicament disponible et bien connu. Les chercheurs souhaitent donc maintenant déterminer précisément les cibles de la metformine pour pouvoir mieux exploiter ses bénéfices possibles dans le traitement de certains cancers et peut-être pour ralentir le processus de vieillissement.
Source: Aging Cell doi/10.1111/acel.12075/ Metformin inhibits the senescence-associated secretory phenotype by interfering with IKK/NF-B activation (Visuel Département de Biochimie de l’UM)
DIABÈTE et ALZHEIMER: Le double effet Metformine -