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Comment ressentez-vous la concurrence étrangère ?
Il y a deux types de concurrence : la concurrence loyale et la concurrence déloyale. Notre marché est relativement restreint. Jusqu’à récemment, nos entreprises, les local manufacturers, ont toujours fixé leurs efforts sur le marché local. Aujourd’hui, nous nous tournons vers la région, le Comesa ou la SADC pour exporter nos produits et élargir notre marché. En retour, nous nous attendons que des opérateurs étrangers viennent chez nous. Ce que nous attendons des autorités, c’est un level playing field et une loi anti-dumping. Cela éviterait que des entreprises viables aillent à la faillite et que le marché local soit livré pieds et poings liés au diktat des fabricants étrangers. C’est sur ce point que nous devons faire attention. Sinon, nous n’avons rien contre la concurrence étrangère. Au contraire, elle ne peut que stimuler les entreprises locales à améliorer la qualité de leurs produits et à être plus agressives à l’exportation.
Les sociétés locales sont-elles capables de faire face à l’ouverture des marchés ?
Les sociétés locales ne sont pas identiques. Il faut les prendre au cas par cas. Le gouvernement l’a si bien compris qu’il a mis sur pied, avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (MCCI) et l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM), un comité pour étudier l’industrie locale et son avenir. Il est temps qu’on le fasse car de petits obstacles historiques ont empêché son décollage. Nous avons l’intérêt de ces entreprises à cœur, car elles contribuent pour 10 % à 11% du PIB. Mais le JEC ne s’y limite pas. Il regroupe également les entreprises d’exportation, le sucre, les banques et assurances, le tourisme, etc.
L'Express - Maurice, 2 avril 2008
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