L'Eglise et les divorcés remariés

Publié le 15 avril 2008 par Micheljanva

L'Eglise est de plus en plus en contact avec des divorcés-remariés par le nombre croissant des divorces et par les actions qu'elle mène pour les suivre avec charité. L'enseignement de l'Eglise à ce sujet n'a pas changé et ne peut changer.
C'est pourquoi, il n'est pas normal sur le site de la Croix :

"une nouvelle union ne peut pas incarner à vie une infidélité au sacrement de mariage et donc couper de tout acte sacramentel".

En effet, Benoît XVI l'a redit dans sacramentum caritatis :

"Le Synode des Évêques a confirmé la pratique de l'Église, fondée sur la Sainte Écriture (cf. Mc 10, 2-12), de ne pas admettre aux sacrements les divorcés remariés, parce que leur état et leur condition de vie contredisent objectivement l'union d'amour entre le Christ et l'Église, qui est signifiée et mise en œuvre dans l'Eucharistie.

Toutefois, les divorcés remariés, malgré leur situation, continuent d'appartenir à l'Église, qui les suit avec une attention spéciale, désirant qu'ils développent, autant que possible, un style de vie chrétien, par la participation à la Messe, mais sans recevoir la Communion, par l'écoute de la Parole de Dieu, par l'adoration eucharistique et la prière, par la participation à la vie de la communauté, par le dialogue confiant avec un prêtre ou un guide spirituel, par le dévouement à la charité vécue et les œuvres de pénitence, par l'engagement dans l'éducation de leurs enfants".

La vérité peut parfois être difficile à admettre. C'est une fausse acception de la charité qui consiste à ne pas dire ou à transformer la vérité. La charité consiste même à dire la vérité, à l'exemple de la paroisse de Chaville :

"Quand deux époux se donnent le sacrement du mariage, Dieu s’engage aussi au sein de cette alliance. Il confère sa grâce et son aide aux époux qui se tournent vers lui dans l’Église. Comme tous les engagements de Dieu, celui-ci est fidèle et irrévocable.
Pour cette raison l’Église ne craint pas de dire que cet engagement, ce lien avec Dieu fidèle, existe toujours quand bien même, il a été distendu ou arrêté chez les époux (divorce).
Les divorcés demeurent toujours des baptisés et ils ont donc toujours leur place dans l’Église : celle d’enfants de Dieu.
Les divorcés - acte juridique civil- ne peuvent pas contracter un nouveau mariage sacramentel, ce serait nier la fidélité de Dieu. Plus que d’autres, en raison de leurs épreuves, divorcés et divorcés-remariés peuvent bénéficier de l’aide et de la compassion de toute la communauté".

Lahire