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De la servitude volontaire (chez les dirigeants)

Publié le 29 mars 2013 par Edgar @edgarpoe

Paul Krugman publie un extrait d'article de Matt Yglesias.

Ce chroniqueur américain se demandait en 2011, pourquoi les dirigeants de petits pays, notamment ceux qui sont victimes de "l'eu-ification", acceptent de maltraiter leurs populations au point de perdre toute perspective de réelection.

Il apporte une réponse immédiate : parce que les postes de chefs d'état de petits pays sont en réalité des marchepieds pour des postes internationaux (commission européenne, FMI etc.)

Krugman, en 2013, se demande ensuite jusqu'à quel niveau placer la barre du petit pays.

Avec le cas de Nicolas Sarkozy, explicitement cité, il suggère que la barre du petit pays peut s'élever assez haut...

Dans la perspective de décrocher ce genre de postes, les dirigeants doivent avoir avant tout comme objectif de respecter toutes les disciplines conventionnelles, fussent-elles stupides et propres à les faire détester. La satisfaction des populations ne doit pas, elle, être un critère.

J'aime bien qu'émerge aux Etats-Unis le terme "eu-ification", qu'on peut rendre en français par européisation. Enfin les libéraux américains se rendent compte que le projet européen n'est pas le geste sublime et désintéressé qu'ils imaginent.

La conclusion d'Yglesias en 2011 est assez juste : "Le bizarre modèle de gouvernance européenne reflète une situation où les classes européennes dirigeantes s'identifent les unes aux autres plus qu'elles ne s'iodentifient à leurs populations".


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