Hollande nage dans le grand néant comme un mérou en eau trouble

Publié le 29 mars 2013 par Mister Gdec

 

« J’ai le cuir solide, j’ai le sang tout à fait froid, mes nerfs ne sont pas à vif. »

(ndlr : « et ben mon gars, si j’étais toi, je ne m’en vanterais pas trop, là… »)

Alors même que je n’attendais rien, Hollande a quand même réussi à me décevoir encore davantage, moi qui ne croyait pas ça possible. Car  le discours d’hier, c’est  pire que rien. Alors qu’il revendiquait au contraire d’un autre homme qui lui restera plus sûrement dans l’histoire (Churchill : « du sang et des larmes ») « de l’espoir » (sic), rien ne vient en rallumer la flamme dans ses mots insipides d’hier soir. Aucun mot pour les  plus démunis. Rien pour soulager les difficultés des roms, traités comme des parias, que l’on se contente de rejeter de villes en villes, avec pour seule politique en face, hormis la destruction des camps… Rien. Au point que l’audace d’un homme d’Eglise m’apparait plus respectable sur la question que l’attitude de tout un gouvernement, alors que je suis athée.

Rien non plus  pour la jeunesse de ce pays dont il avait pourtant fait une clientèle de campagne privilégiée¹. Rien pour la nécessaire lutte contre les discriminations qui se font de plus en plus clairement jour dans notre beau pays des droits de l’homme, pour l’instant en toute impunité. Rien de bien spectaculaire non plus  pour l’emploi (sa « boîte à outils » n’ est remplie que de bouts de ficelleet lui a valu le doux surnom de Monsieur Bricolage)  si ce n’est ce cataplasme sur une jambe de bois que sont ses contrats de génération, et ces emplois d’avenir… Qui en ouvrent si peu, puisqu’il s ‘agit d’une vieille recette essayée maintes et maintes fois pendant trente ans sans succès. Quant au pacte de compétitivité qui apporte la preuve éclatante de la continuation sous d ‘autres formes de la même politique destructrice de droits sociaux de son prédécesseur (voir ici au tag « ani »… Cet ami qui nous veut tant de mal, et aussi ailleurs), et qui tend à précariser encore davantage, sous  le couvert d’un terme de nov’langue intitulé « flexisécurité », propre au Medef,  nos parcours professionnels. Rien sur le logement, dossier qui nécessite pourtant  un réel volontarisme, et un plan de construction et de rénovation massif pour faire face à ce problème fondamental qu’est le mal logement. Rien pour l’accès aux soins, sur les moyens (matériels et humains) des hôpitaux publics qui ont à faire face à de telles carences en personnel que la survie même des patients est remise en question, et que les cas de maltraitance commencent à se multiplier. Rien non plus pour les désespérés des plans sociaux qu’aucun emploi n’attend plus nulle part… Rien sur l’écologie alors que la question de la protection de l’environnement, en France comme ailleurs,  est pourtant dans la balance de la survie même de notre espèce à présent elle aussi menacée.

Mais pour couronner le tout, ce comble du vide sidéral qui tend à s’exonérer de ses propres turpitudes comme de sa déconnexion totale de la réalité et de la souffrance des français par son ultime trophée de la guerre qu’est le Mali va plus loin encore dans la politique du pire et de celle du toujours moins de gauche : celui qui se prévaut de n’être plus socialiste va même jusqu’à souhaiter allonger encore davantage, si besoin en était, la durée de cotisation pour   une retraite à taux plein…. Misère de l’idéal socialiste : voir votre grand père bosser jusqu’à 70 ans dans les rayons du Lidl du coin pendant que votre grand-mère sera à la caisse… Honte à cette gauche là, qui nous désespère de la gauche même et qui ne sait plus offrir à nos enfants qu’un avenir bien pire que notre propre passé.

Faut que ça pète.

Post-scriptum : en bonus, la palme de l’hypocrisie totale et de la plus complète déconnexion d’avec le bas peuple :

 .

Et béhhhh…. L’est collector, en termes de langue de bois, celui là… Place au peuple nom de nom de bois ! ça suffit, ces discours creux !

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François Hollande, non mais allo quoi !

Fiche pratique : le socialisme libéralisme simplifié

…. Et c’est à voir !

¹ « je demande à être jugé sur deux engagements majeurs : la justice et la jeunesse. »