Ils ont viré mes voisins

Publié le 29 mars 2013 par Chezfab

France pays des droits de l'homme? C'est ça oui ....
Ces gens étaient mes voisins, on se côtoyait depuis pas mal de mois, sans se connaitre vraiment. Pas plus qu'on ne connait ses voisins de palier souvent.
Avec mon ami, on essayait d'aider comme on pouvait : vêtements, bouffe, discussion quand ça se faisait. Ainsi j'ai pu savoir que certains étaient sur le sol français depuis 7 ans, que d'autres essaient de scolariser leurs enfants... Bref, ils essayaient de survivre comme ils pouvaient dans leur bidonville.
La décision prise là est purement électoraliste et politique. Mais elle met sur la route des bouts de chou que j'ai vu (ils adoraient les pommes, étaient taquins et joueurs malgré leur misère, adorables comme tous les enfants peuvent l'être). Où sont ils aujourd'hui ? Ont ils dormi dehors sous la pluie hier ? Pourquoi ? Pourquoi ce pays qui se dit civilisé procède t il ainsi ?
A Villeurbanne, la mairie est "de gauche" parait il. Et bien tous coupables, tous complices ! PS, EELV, FdG, PCF, PG, tous...  Ne nous mentons pas ! La haine du Rom vaut bien celle d'une autre minorité à une autre époque, et il est de bon ton d'être de gauche et raciste parce que "ce ne sont pas des gens comme nous". Je ne dirais pas honte sur eux, car la honte ils s'en accommodent.
Je suis peut être maladroit dans mon témoignage ce matin, mais je suis blessé et surpris. Et je m'en veux ! Je m'en veux parce que je n'étais pas là hier pour empêche cela, je m'en veux parce que je n'étais pas présent, parce que j'aurais peut être pas pu faire grand chose, mais au moins être là pour eux, et pour les bouts de chou...
La haine est à nos portes, combien de temps resterons nous les bras croiser à attendre que ça passe ?

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Article issu de Rebellyon :

A Villeurbanne, les Roms sont dangereux pour la santé des morts

Publié le 29 mars

Le maire de Villeurbanne, est ce qu’on peut appeler un socialiste décomplexé. Cet été, il avait signé dans le journal Le Monde une tribune soutenant la politique raciste du gouvernement et appelant aux démantèlements ciblé des campements Roms. Pour lui, l’important, ce n’est pas la rose, ce n’est pas le campement non plus, c’est le campement Rom.

Fin août, il assi­gne donc au tri­bu­nal une cen­taine de per­son­nes qui avait trouvé refuge au fond d’un parc natu­rel. A l’époque, pour jus­ti­fier sa demande d’expul­sion, la mairie pré­cise que les Roms mena­cent… Les espè­ces pro­té­gées.

L’assi­gna­tion pré­cise en effet : « le Parc Naturel de la Feyssine abrite des espè­ces pro­té­gées dont la pré­ser­va­tion ne peut qu’être mena­cée par ce type d’occu­pa­tion ».

En France, il est plus impor­tant de pro­té­ger les ani­maux que les enfants Roms.

Le juge ordonne une expul­sion immé­diate et les famil­les par­tent sur deux autres ter­rains, tou­jours à Villeurbanne, ce qui démon­tre bien l’absur­dité de la poli­ti­que qui est menée et qui ne règle abso­lu­ment rien.

A nou­veau, les 2 ter­rains font l’objet de pro­cé­du­res d’expul­sion qui sont lan­cées fin août 2012.

Alors qu’ils sont occu­pés par les famil­les depuis plus de 6 mois, aucun de ces ter­rains n’a fait l’objet de l’appli­ca­tion de la cir­cu­laire inter­mi­nis­té­rielle du 28 août adres­sée à tous les pré­fets. Cette cir­cu­laire pré­voit pour­tant de mettre en œuvre, avant une expul­sion, un diag­nos­tic et un accom­pa­gne­ment pour les famil­les

A Lyon, le préfet ne doit pas rece­voir les cir­cu­lai­res inter­mi­nis­té­riel­les. Ou alors, il ne les lit pas, trop occupé, sans doute, à trai­ter le dos­sier des éléphants qu’il veut eutha­na­sier et qu’il traîne depuis des mois.

Pour jus­ti­fier sa demande d’expul­sion, la mairie de Villeurbanne, faute d’espè­ces ani­ma­les à pro­té­ger trouve un nouvel argu­ment. « Cette occu­pa­tion, si elle devait se pro­lon­ger davan­tage pose­rait imman­qua­ble­ment de graves pro­blè­mes d’hygiène tant pour les occu­pants que pour le voi­si­nage »

Bon, vous me direz, c’est du clas­si­que, c’est l’argu­ment habi­tuel… Sauf que… Les voi­sins des famil­les ins­tal­lés sur le ter­rain de Villeurbanne ne sont pas des voi­sins comme les autres. Ce sont des morts.

Et oui, des morts. Chassés de toute part, tra­qués par les voi­sins qui vont par­fois jusqu’à incen­dier leurs caba­nes, ces famil­les déci­dent de s’ins­tal­ler à côté d’un cime­tière. Elles se disent sans doute, qu’au moins à cet endroit, elles ne ris­quent pas de réveiller leurs voi­sins si elles font trop de bruit.

Et bien non. La mairie de Villeurbanne estime que les Roms, après avoir menacé des espè­ces ani­ma­les pro­té­gées, mena­cent l’hygiène de per­son­nes mortes et enter­rées. C’est fort, non ?

En France, l’hygiène des morts est plus impor­tante que celle des enfants Roms.

Hier, 28 mars 2013, sous une pluie gla­ciale, le préfet du Rhône, à la demande du Maire de Villeurbanne, à donc pro­cédé à l’expul­sion de 80 per­son­nes dont la moitié d’enfants. Tout s’est passé très vite. La police est arri­vée avec les bull­do­zers qui ont tout cassé. Jetées sur le trot­toir, les famil­les sont res­tées un moment regar­der la France détruire tout ce qu’elle pos­sè­dent, c’est-à-dire pas grand chose.

Le soir même, à la télé­vi­sion, François Hollande, du haut de ses 29% de popu­la­rité, nous expli­quait qu’il renon­çait au socia­lisme. Merci, nous avions com­pris.

Philippe Alain