Magazine Humanitaire

RCA : Après le chaos, un lourd bilan

Publié le 29 mars 2013 par Cmasson

Peu à peu, on recommence à marcher à pied dans les rues de Bangui.Après un week-end de chaos et de terreur, en dépit descoups de feu sporadiques que l'on entendaitencore parfoismercredidans la ville, le calme revientpeu à peu dans la capitale

Certains bus ont repris le service, les commercesreprennent peu à peu leurs activités. Mais le bilan est lourd : « Lespillages  et destructions ont été massifs, notamment dans les hôpitaux, alors que les structures sanitaires sont déjàen temps normallargement insuffisantes par rapport aux besoins »,explique  Alain Coutand, Directeur régional à Action contre la Faim. Bonne nouvelle cependant : en dépit de l'insécurité,le traitement des enfants sous-nutris  sévères dans les centresde santé appuyés par Action  contre la Faimapu se poursuivre.

DES HABITANTS TRAUMATISES

« Il s'agit maintenant derépondre aux besoins d'urgence de la population la plus vulnérable, poursuitAlain Coutand, notamment en nutrition,en accès à l'eaumais aussi en santé mentale :beaucoup d'habitants ont ététraumatisés par les événements de ces derniers jours et ont besoin d'un accompagnement.C'est pourquoi nous allons renforcer nos équipes.En parallèle, nous allons lancer des évaluationspourévaluer la situation, notamment sur le  plan alimentaire. Si les marchés ontréouvert,les prix demeurent élevés, alors quede nombreux habitants onttoutperdu pendant les destructions et pillages. »

UNE BASE D'ACF DETRUITE

Enfin,il fauttravailler à laréouverturedes programmesdans les autres régions où ACF intervient,alors que l'une des bases d'Action contre la Faim, Bossangoa, a été totalement détruite la semaine dernière, même si les équipes ont pu préserver les moyens essentiels pour rebondir

Uncoup dur pour ACF dans un pays où l'action humanitaire est un  défi permanent. « La RCA est une des missions les plus difficiles pour des humanitaires, sans cesse freinés, entre autres difficultés, par le faible développement des infrastructures du pays. Faire transiterdu matériel à l'intérieur du pays est un défi »,témoigne Vincent Taillandier, directeur des opérations.

Alors queplus de 30 % des ménages n'arrivent pas à couvrir de façon adéquate leurs besoins alimentaires,la précarité alimentaire etle sous-développement chroniquerendentcependantvitale l'aide humanitaireUn sous-développement lié à 3 causes principales:l'enclavement du pays, le peu d'aide internationale apporté à la RCAetl'instabilitépolitique, dont les troubles de cesjours-ciconstituentla dernière illustration, et dont il faut absolument limiter les effetssur les populations civiles dans les semaines à venir,grâceà un effort conjoint de toutesles parties, notamment en protégeant l'action humanitaire.

A REGARDER

LA SITUATION EN RCA ET LES BESOINS HUMANITAIRES

  

    

Cette vidéo est téléchargeable et libre de droits

Pour des images de Bangui :http://www.newscastwire.com/fr/org/acf?event=461

ACF est présente en RCA depuis 2006. En dépit de l'instabilité début 2013, ACF a tenu à maintenir ses programmes dans la capitale, où plus de 500 enfants étaient traités, alors que le nombre de structures capables de prendre en charge la sous-nutrition aigue est très limité.

En savoir plus sur la RCA?Voir notre dossier en PJ Pour toute interview de nos équipes sur place, contactez-nous   Contacts presse :  Christina Lionnet 01.43.35.82.37 [email protected] ou[email protected]   Urgences et jours fériés : 06 70 01 58 43  

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cmasson 71342 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte