Paris. Le New Morning.
Mercredi 27 mars 2013. 20h30.
Thierry Péala: chant
Bruno Angelini: piano, claviers
Francesco Bearzatti : saxophone ténor, clarinette
Acelino de Paula : guitare basse électrique
Luiz Augusto Cavani : batterie
Verioca : guitare sèche, chant
La photographie de Francesco Bearzatti est l'oeuvre du Suave Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.
J’étais au New Morning en janvier 2012 pour la sortie de l’album « Move is » du trio acoustique de Thierry Péala. M’y voici de retour en mars 2013 pour le même leader réunissant sur scène son trio transalpin et son quartette brésilien.
Le concert commence à 21h05 alors qu’il est annoncé pour 20h30. Les camarades musiciens, travailleurs de nuit, oublient le sort des travailleurs de jour qui doivent se lever à l’aube le jeudi matin. Manque de solidarité prolétarienne. Avec basse et batterie, tenues par des Brésiliens, ça sonne plus funky, évidemment, que le trio « Move is ». Bruno Angelini adapte son style, jouant de façon plus musclée, plus charpentée, plus rythmée qu’à l’habitude. Bruno joue aussi d’un petit clavier électro-ludique. Thierry scatte, Francesco est au saxophone ténor. Ca groove tranquillement et agréablement. Après le solo de scat, celui de sax. Francesco, c’est le sax ténor que les Américains nous envient. Aucun d’entre eux n’a son lyrisme italien. C’était « Eau qui pique » du trompettiste suisse Matthieu Michel.
Verioca rejoint le groupe sur scène. C’est une femme pour celles et ceux que son nom intrigue. Une composition de Toninho Horta « Yara Bela » ( ?). Ca sonne brésilien. Léger, chantant, avec plein de pam, pam, pam. Ca sent le printemps et l’Atlantique Sud comme dit un ami de Lorient. Solo de piano entraînant, dansant, bien poussé par la rythmique. Solo de sax ténor chaud, viril, bien charpenté comme un descendant italien de Gato Barbieri, lui-même d’ascendance italienne.
« Love reborn » (Georges Duke). Flora Purim a chanté cette chanson. Bruno Angelini est au clavier électrique en fidèle disciple de Georges Duke. C’est de la guimauve de qualité, sucrée, colorée, parfumée mais qui colle aux doigts et aux dents tout de même.
Thierry et Vérioca restent seuls sur scène pour « Margarita » (Tania Maria). Un fameux coquetèle que cette chanson là. Thierry fait les maracas avec la voix. C’est délicieux, savoureux, léger. Ca se mange sans faim.
Vérioca s’en va et cède la place au trio « Move is » avec Bruno Angelini au piano et Francesco Bearzatti à la clarinette. « Umberto D », hommage du cinéaste italien Vittorio de Sica à son père. Dialogue d’un bout à l’autre de la scène entre le piano et la clarinette. Une chanson superbement mélancolique, en italien. Ce trio est magique et cinématographique, nous raconte de belles histoires que chacun de nous peut visualiser à sa manière.
« Il fanfarone » chanson hommage au « Fanfaron », le titre français du film italien « Il sorpasso » de Dino Risi avec Vittorio Gassman et Jean Louis Trintignant. Joué en version brésilienne avec basse, batterie et guitare. Francesco reste à la clarinette. C’est toujours aussi entraînant jusqu’à la catastrophe finale pour ceux qui connaissent le film, chef d’œuvre de la comédie italienne. Vérioca joue du triangle pour marquer le tempo. Superbe solo de clarinette où Francesco est, là aussi, sans rival.
Je n’ai compris ni le titre ni l’auteur. Traduit en français, cela donne « Des mecs bien ». Une samba moderne. Francesco a repris le sax ténor. Ca swingue agréablement.
PAUSE
Il n’est que 22h05 mais Mademoiselle F dort déjà bien que la musique lui plaise et la réveille. Nous devons donc quitter la salle à regret. Thierry Péala sera en concert à Paris sur la péniche l’Improviste avec son trio « Move is » le samedi 13 avril 2013 à 21h30. Soyez y, sapristi !
Sans basse ni batterie, le trio " Move is " composé de Therry Péala, Bruno Angelini et Francesco Bearzatti peut sonner funky. La preuve avec ce " Do it right ", hommage au film " Do the right thing " de Spike Lee (1989).