Aujourd'hui, je ne veux pas vous parler de la crise, ni encore moins des problèmes que nous pouvons rencontrer ici en Grèce. Je ne veux pas vous parler de la génération sacrifiée, celle de ma fille qui a trouvé du travail - quelle chance me direz-vous ! - pour 450 euros par mois, ni de ma cadette qui passe son bac (le passe nul part : apolytirio/panhellinies) cette année et qui se demande à quoi bon toute cette énergie dépensée ...
Je voudrais vous parler de "ma villa, mon rêve". Celle que j'imagine proche de la mer, petit refuge non loin d'Athènes, juste assez loin pour sentir l'évasion, juste assez proche de la capitale pour la Parisienne que je se suis, ne pas me couper du monde.
Hier, nous avons fait l'aller-retour à Palaia Fokia sur la route qui mène au Cap Sounion. Palaia Fokia est très proche du village d'Anavyssos. C'est là bas que j'ai rencontré Nikos, mon mari. J'y reviens très souvent, ahhhh souvenir quand tu nous tiens ! Nous aimons nous y échapper dès les beaux jours pour profiter de la mer. Balade dominicale que nous adorons.
Nous sommes donc allés rendre visite à deux de très chers amis qui y tiennent une taverne chypriote et qui depuis les années 1985 n'ont jamais quitté la région. Nous avons enfin pu apprécier leur hospitalité puisqu'une fois n'est pas coutume, ils ne travaillaient pas au restaurant.
Margarita est donc Chypriote, d'où la taverne chypriote qu'ils tiennent avec Giorgos, son Grec de mari.
Hier la cuisine était donc familiale et avait un goût particulier : salade mixte d'hiver (choux blanc et rouge, carottes, persil, céleri et crème de vinaigre balsamique), pilaf chypriote (vermicelles, boulgour, un soupçon de tomate) si curieux mais tellement délicieux accompagné de yaourt, le tout servi avec de la viande qui fondait en bouche cuite au feu de fois dans un four traditionnel depuis la veille au soir dans des plats en terre et enfin, la révélation du dessert que j'avais râté la veille, le Halva 1 2 3 4.
Alors vous comprenez qu'avec une telle compagnie, petit à petit une idée me trotte dans la tête : "ma villa mon rêve" sera un retour à la case départ. Bien évidemment comme tous les rêves, cette idée est pour l'instant impalpable mais j'en rêve tout de même. j'ai bon espoir puisque l'espoir fait vivre.
Elle sera entouré d'un petit jardin, des fleurs, un pôtager, à deux pas de la mer, elle ne sera pas trop grande, un petit chez-soi où il fera bon vivre, vivre sainement et chichement. J'ose même m'imaginer le mobilier de "ma villa mon rêve". Un grand espace de vie, cuisine/salon, un mur en petites briquettes, j'aimerai aussi des poutres apparentes comme une vraie maison de campagne quoi !.