Je vais bien, tout va bien

Ou comment se persuader que la situation n’est pas si terrible qu’il y paraît et que tout va bien se terminer.

Une bonne dose de stress ces derniers jours face à l’approche de la rencontre avec le médecin expert… Et puis j’ai reçu une bonne bouffée d’oxygène grâce à vos témoignages et mots de soutien. Je me suis dit que ça allait aller…

N’empêche que j’ai eu du mal à gérer mes émotions hier, le fameux rendez-vous ayant lieu aujourd’hui. Aucune envie de devoir ré-expliquer à un inconnu tout mon parcours ni comment j’en étais arrivée à me sentir si épuisée cette année. Pour couronner le tout, ma mère s’est elle aussi retrouvée à l’hôpital à cause de douleurs dans la poitrine. Elle y a passé 24 heures et devra retourner passer une coronographie. Elle souffre apparemment d’angine de poitrine. Formidable. Peut-être qu’un jour mes parents vont finir par s’occuper de le santé (genre arrêter les frais avec l’alcool, la malbouffe et la cigarette) ?

Bref tout ça pour dire que j’étais extrêmement joyeuse et pleine d’entrain hier. Au point que j’ai bien failli craquer sur la nourriture et dépasser le simple stade de la  goinfrerie de douceurs sucrées rassurantes et apaisantes… Me suis reprise in extremis et suis finalement sortie. Au moins j’ai réagi avant qu’il ne soit trop tard et j’ai fini par passer une soirée plutôt pas mal. Ça aurait été vraiment bien dommage et stupide de craquer.

D’autant plus que ce médecin expert que je redoutais tant a été fort sympathique, sans ironie aucune cette fois. Je n’ai pas eu à raconter toute ma vie en long, en large et en travers.  Je n’ai pas eu besoin de réveiller encore de vieux souvenirs pénibles que je souhaite juste oublier pour de bon ou au moins pouvoir ensevelir très profondément. (J’avais prévu quelques courriers de mes médecins issus de mon dossier médical pour m’éviter de parler dans le vide et leurs mots de professionnels ont certainement bien plus d’impact que mes petites parlotes.)

Voilà. Il ne me reste plus qu’une nouvelle période d’attente. Jusqu’à la réunion du comité médical.

Je crois que j’ai besoin de continuer la couture pour éviter de ressasser le passé et me vider la tête de toutes pensées négatives.

Besoin aussi de continuer à tisser ce fragile réseau de connaissances que je commence à avoir autour de moi.

Aujourd’hui aussi j’ai appris que j’avais gagné un sympathique petit concours chez Un Petit Cassandrillon. (Nouvelle que j’ai lu juste avant de partir à mon rendez-vous, c’est peut-être bête, mais sur le moment j’ai eu envie de le prendre comme un signe que tout allait bien se passer ; je dis « bête » car je suis d’un naturel très terre à terre et cartésien et pourtant j’ai eu besoin de me raccrocher à ce petit évènement positif pour me redonner un bon coup de courage.)

Et puis ce soir j’ai aussi lu le mail d’Emma qui était terriblement touchant…

Il paraît que c’est le week-end de Pâques qui approche à grands pas là. C’est possible. Tout ce que je sais là, c’est que je suis en pleine cure de chocolat et autres douceurs sucrées en ce moment. Je renouerai peut-être avec les fruits et les légumes dans les semaines qui viennent, mais pour l’instant on ne peut pas dire qu’ils attirent énormément  ni qu’ils soient ma principale priorité.

Allez, encore une fois, on répète en coeur : « Je vais bien, tout va bien. » Et on respire calmement !