Auteur: David Vann
Titre : Sukkwan Island
Edition: Audiolib
Date de parution: 07-07/2010
Résumé: « Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, toute en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. »
Deuxième livre audio que j’écoute. Contrairement au livre audio précédent, Ensemble, c’est tout d’Anna Gavalda, où il me semblait plus que s’il s’agissait d’une adaptation, ici il s’agit de la lecture du texte intégrale. Il y a aussi une certaine mise en scène nécessaire me semble-t-il dans ce genre de produit, autrement l’écouter serait fort ennuyeux.
Sukkwan Island est l’histoire d’un homme Jim, qui ne cesse de patauger dans des ratages successifs, et à chaque fois qu’il entreprend quelque chose soit pour se rattraper, soit pour un nouveau départ, il s’enlise.
Donc, après avoir raté deux mariages, le voici qui décide de s’installer dans une île en Alaska pour passer l’hiver, et il décide d’y emmener son fils de 13ans, Roy, de son premier mariage. Et là, alors qu’il semble que pour une fois ça se passe bien, malgré un début difficile, d’un coup, le mauvais sort le rattrape. La machine à ratage se met en branle, dans un enchainement infernal de mauvaises décisions. Il est très difficile d’en parler sans en dévoiler des éléments qu’il est pour moi bien meilleur de ne pas dévoiler.
En gros c’est l’histoire du grand ratage du genre humain. Et ce qui s’applique ici sur une seule personne, pourrait s’appliquer aussi sur une collectivité humaine ; cela me fait penser un peu à l’actuelle Tunisie, dont l’issue (je l’espère) sera meilleure, ou à l’humanité entière, tant elle est capable de scier la branche sur laquelle elle se tient.
Ce roman se place selon moi parmi certains classiques comme L’Etranger d’Albert Camus ou Les enfants des morts d’Heinrish Böll, tant il touche à l’être humain dans sa dimension universelle.
L’interprétation toute en maîtrise de Thierry Janssen redouble la maléfique efficacité de ce roman inoubliable.
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