Babx je suis une inconditionnelle, tu sais bien.
Aussi, quand sa première date parisienne pour la tournée de "Drones Personnels" a été annoncée, je l'ai inscrite en gros sur mon agenda avec une mention : A NE SURTOUT PAS MANQUER.
Bien m'en a pris même si c'était un peu facile. Parce que je savais déjà la fièvre communicative qui émane des lives de cet interprète complet qui fait vivre ses mots et se laisse gagner par leur intensité brûlante dès les premiers morceaux. Parce que je connaissais déjà la fougue qui peut l'emporter pour aussitôt se calmer et le laisser planer haut sur quelques notes de piano.
Mais ce que j'ignorais c'est ce à quoi pouvait bien ressembler la transposition sur scène de ce dernier album. Parce qu'il est très éthéré, souvent.
Ca n'a pas manqué (et c'est ma foi bien logique d'attaquer par le nouvel album), le concert s'est ouvert sur "2012".
Scène à peine éclairée, pénombre à peine dérangée par deux spots bleutés. C'est doux, c'est lent, c'est beau. Puis les titres de "Drones Personnels" se déroulent et c'est l'occasion de revivre leur magie en leur donnant enfin une forme incarnée. C'est de toute beauté. Autant la folie rageuse de "Despote Paranoïa" que la douce mélancolie de "Helsinki".
Mais le concert ne s'arrâte pas là puisque pendant 2h, ce sont aussi des titres des deux premiers albums de l'artiste qu'on peut redécouvrir. L'occasion de constater une fois encore l'évolution de son style et de retrouver avec bonheur certains de ses "grands succès" (mention spéciale à l'intro parlée de "sous le piano d'ma mère")(non je ne la retranscris pas, il te faudra aller l'écouter)(oui parce qu'un concert de Babx c'est aussi le plaisir de constater qu'il a beaucoup d'humour et un talent certain pour parler de lui avec une douce ironie).
L'occasion aussi pour lui de faire entendre "8h04" et "Mourir au Japon" qui rappellent que si les arrangements moins électroniques que dans son dernier album lui étaient jusque là plus familiers, il n'en est pas pour autant aux prémices de ses recherches sur le thème "comment revisiter la chanson "classique"?" et ça fait d'ailleurs longtemps déjà que je suis particulièrement sous le charme de ces deux morceaux-là.
Côté groupe l'ambiance est familiale, la connivence avec ses complices de toujours est sensible et, après avoir partagé un duo avec Camelia Jordana sur le très beau "je ne t'ai jamais aimé", il s'offrira des choristes de rêve pour "Naomi Aime" (Camelia Jordana à nouveau, accompagnée de Jennifer Added et Alice Lewis).
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