Un prix Nobel, Robert C. Merton, parle du risque de l'innovation dans
Harvard Business Review. « Plus l’innovation
entre dans un système complexe, plus ses conséquences (imprévues) seront
sérieuses ». Car ce qu’il y a de dévastateur dans l’innovation, ce sont
ses conséquences imprévues. Et il en donne des exemples inquiétants.
Il traite, en fait, de l’innovation financière. Celle qui
nous a dévastés. Et il en parle en connaisseur, car il est un des prix Nobel du fonds LTCM, auteur de la première grande crise de la finance moderne.
Mais, il y a plus curieux. Comment se fait-il qu'un prix Nobel ne se soit pas rendu compte que l’innovation n’a rien
de nouveau ? Et qu’elle n’a pas toujours des conséquences terribles ? L’exemple de
l’industrie pharmaceutique. On commence par tester un nouveau médicament, puis une fois que l'on sait comment l'utiliser, un processus social se met en route, qui va guider sa prescription.
Pourquoi n’en est-il pas de même pour la finance ? Pourquoi la laisse-t-on mettre le monde en péril ? Parce
qu’elle refuse le contrôle de la société ?