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Chili : Bachelet, le retour sans surprise

Publié le 28 mars 2013 par Anthony Quindroit @chilietcarnets

Terminé le jeu du « j’y vais, j’y vais pas ». Michelle Bachelet a quitté New York et son poste de directrice exécutive de l’ONU-Femmes pour rentrer au Chili. L’opération reconquête du pouvoir est lancée pour l’ex-présidente. Après avoir quitté la Moneda en 2010 – la loi au Chili ne permet pas à un président de faire deux mandats successifs -, Michelle Bachelet, 61 ans, revient au pays avec la ferme intention de reprendre l’écharpe tricolore à Sebastián Piñera.

  • « J’ai pris la décision d’être candidate », annonce-t-elle officiellement sur son compte Facebook.
Le compte de Michelle Bachelet annonce la candidature de l'ex-présidente

Le compte de Michelle Bachelet annonce la candidature de l’ex-présidente

Certes, ce n’est là que la fin d’un secret de polichinelle. En juillet 2012, déjà, l’annonce d’un probable retour de Michelle Bachelet au Chili animait le parti Concertación de partidos por la democracia (centre gauche). Souvenez-vous, nous l’évoquions ici : « La tentation Bachelet ». Dans son discours de campagne, elle évoque la lutte contre les inégalités au Chili, la colère des Chiliens… Bref, tout ce qui a secoué le pays depuis l’arrivée au pouvoir de la droite, incarnée par Piñera et son parti, la Coalición por el cambio. Auant de problèmes qui existait déjà du temps de l’ex-présidente mais qui ont été exacerbés ces derniers mois, portés notamment par les manifestations étudiantes répétées.
Michelle Bachelet revient donc. Mais elle n’est pas assurée d’emporter le morceau. D’abord parce qu’il y aura une primaire (le 30 juin) face à trois autres candidats de gauche. Ensuite parce que d’autres candidats – comme Marco Enríquez-Ominami - se sont déjà positionnés pour cette élection présidentielle et veulent proposer une alternative au clivage habituel « Concertación – Coalición ».
Si, en 2010, elle quittait la Moneda avec 83 % d’opinions favorables, son retour s’annonce aussi sous de bons augures avec 53% de Chiliens favorables à son retour à la présidence. Un chiffre à manier avec des pincettes : la seule popularité d’un ou d’une candidate ne suffira pas à ouvrir les portes de la Moneda, même si la cote de popularité de Piñera est en berne et que son parti aura du mal à redresser la barre. Les Chiliens attendent maintenant les programmes. Et de réelles réponses à leurs préoccupations. Gratuité de la scolarité, répartition des richesses, enjeux écologiques, Mapuches… Autant de dossiers qui pèseront dans la campagne.

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