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T’as pas maigri ?

Publié le 28 mars 2013 par Elosya @elosyaviavia

Balance

Hier, je suis arrivée un peu plus tôt que d’habitude au boulot.

J’ai croisé le monsieur qui fait le ménage et on a bavardé un moment, de famille, de ses enfants, du boulot.

Tranquillement, je suis allée me faire chauffer de l’eau pour ma tasse rituelle de « Bonjour« . Et je me suis posée devant mon ordi.

J’ai commencé à bosser, trier mes mails, faire le point sur ce que j’avais à faire ce jour là. Puis, j’ai entendu du bruit, c’était une de mes collègues. Je sors de mon bureau pour la saluer, on papote, je veux lui montrer un truc, je me retourne, c’est à ce moment là qu’elle me dit :

-dis donc, t’as pas maigri ?

Surprise, je ris et lui réponds que non, non, pas du tout…enfin je ne sais pas, vraiment je ne sais pas. Puis on poursuit notre conversation, je finis par retourner dans mon bureau et je recommence à bosser.

Je repense à sa phrase. C’est le genre d’expression dont je raffolais, c’était les termes que j’attendais : une étape importante que je prenais pour un encouragement pour le Saint Grâal : devenir mince. C’était surtout durant ma phase régime, j’avais la sensation que l’on voyait (enfin) les efforts fournis en terme de privations, de comptage de calories et de carrés de chocolats pris avec parcimonie. Et puis que les autres le voient, je le prenais comme une sorte de consécration. Derrière ces mots, je finissais par entendre d’autres messages : t’es pas encore plus belle ? t’es vraiment canon. T’es mieux sans tes kilos. Je te trouve mieux maintenant. Et puis passé ce moment d’euphorie, je finissais invariablement par yoyoter et par reprendre ce que j’avais perdu. THE déception pour moi. Et puis la honte que les autres le voient et que du coup ils soient aussi déçus.

Mais bon, ça s’était avant. Maintenant, je ne dirais pas que je m’en fiche, mais hier matin encore j’ai vu que ça n’était plus si important. Je ne suis plus autant à l’affût de ma taille de vêtement ou de mon poids. Je ne scrute plus mes jambes et mes cuisses en espérant les voir s’affiner de jour en jour. Je n’espère plus flotter dans mes pantalons. Ce n’est plus central, ça ne me guide plus et je ne me définis plus uniquement par rapport à ma corpulence. Il y a aussi le fait que je n’attends plus autant des autres, leur approbation, leurs remarques. Enfin, disons que j’y pense, mais je ne m’y accroche plus autant.


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