© Ledroit-Perrin
Nous vous présentions ici la pièce À tort et à raison qui se joue actuellement au Théâtre Rive Gauche.
Parmi le casting, se trouve Guillaume Bienvenu qui interprète le rôle de David Wills. Nous avons eu l’occasion, il y a quelques jours, de rencontrer le comédien pour parler de cette pièce peu de temps avant son entrée en scène.
Un entretien à lire ci-dessous.
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Bonjour Guillaume,
Est-ce que pour commencer, tu peux nous dire comment tu es arrivé sur cette pièce ?
L’administratrice du théâtre m’a appelé, elle m’a dit qu’Odile Roire, la metteur en scène, cherchait un jeune homme pour un rôle dans cette pièce. Elle a demandé, si elle pouvait de lui donner mes coordonnées, j’ai dit oui, on s’est rencontré autour d’un café avec Odile. Elle m’a fait lire des extraits de la pièce, puis j’ai passé une édition ici au théâtre, avec Francis Lombrail, et me voici.
La pièce est assez forte, as-tu hésité un peu t’engager sur un tel rôle ?
Non, au contraire (rires). C’est un rôle qui est sublime, d’abord parce qu’il est très présent en termes de temps dans la pièce et ensuite, comme c’est un vrai contrepoint, par rapport à l’attitude du commandant Arnold, c’est un rôle en or. Je pense qu’il y a beaucoup de comédiens de mon âge qui, comme moi, sauterait sur l’occasion, comme moi j’ai sauté dessus.
Est-ce que tu connaissais un peu l’histoire de ce procès ?
J’avais déjà entendu parler de Furtwängler, en tant que chef d’orchestre car je l’aimais beaucoup, je savais qu’il y avait eu des histoires, mais je n’en savais pas plus. J’ai tout découvert à la lecture de la pièce puis en me renseignant sur ce qu’il s’était vraiment passé, ou pas (rires).
Est-ce que tu t’intéresses un peu, comme ton personnage, à la musique classique ?
Je ne suis pas ce qu’on appelle un amateur, dans le sens où je suis incapable de faire la différence entre beaucoup de choses, mais je suis sensible à beaucoup de musique.
La pièce est très bien écrite, as-tu pu apporter quelques idées, à propos de ton personnage, dans la mise en scène ?
Les répétitions ont parfois été un peu tumultueuses, et beaucoup de choses se sont faites, pour moi, dans la contrainte. Et je pense que ça été bénéfique au personnage qui, lui-même, ne peut pas l’ouvrir comme il veut (rires). Donc j’ai forcément apporté un peu de moi, mais je pense par en dessous, pour le nourrir dans le fond et dans la forme.
Es-tu content en tant que comédien du succès de la pièce avec un sujet aussi lourd ?
On est très heureux dans un tel succès, c’est toujours appréciable. D’autant plus quand on sait que c’est un spectacle une certaine qualité. On sent que ça touche les gens, que ça les fait réfléchir et ça c’est assez incroyable. Moi j’ai du mal, au moment des saluts, à sortir complètement de la pièce pour apprécier totalement les applaudissements.
C’est aussi intense que ça a joué ?
C’est très fatigant. Moi je suis épuisé lorsque je sors de scène, alors que je ne fais pas les acrobaties, mais je suis en tension pendant toute la pièce. D’autant plus que les partenaires sur scène sont très sensibles dans leur jeu et je crois que sur le plateau, nous sommes tous très récepteurs des émotions des un et des autres. Dès qu’il y en a un qui est qu’il y en a un qui dégage une émotion forte, on la reçoit vraiment.
Tu vas monter sur scène dans à peine une heure, as-tu des petits rituels pour entrer dans ton personnage ?
Il y a l’habillage déjà, quand on se met en costume il se passe quelque chose. On se regarde avant le miroir, et on se voit changer. Et après, non je n’ai pas vraiment des petits rituels définis.
Le Mediateaseur remercie Guillaume Bienvenu pour son temps et sa gentillesse.La pièce À tort et à raison se joue actuellement au Théâtre Rive Gauche du mardi au samedi à 19 heures et le dimanche à 17h30, jusqu’au 27 avril inclus.