Creuser une serre souterraine
La serre souterraine de type "walipini", directement creusée à deux mètres sous terre.
Le potager est-il condamné à la torpeur en hiver si l’on veut fonctionner de manière écologique ? Pas si l’on prépare une serre souterraine, construction pouvant être rudimentaire mais efficace. Voici une initiation à ce procédé tout autant intéressant qu’amusant !
Trou rectangulaire de 1,80 à 2,50m de profondeur, recouvert de bâches en plastique par exemple. La détermination de la position de la serre est primordiale pour bénéficier des rayons du soleil à un angle optimal de 90° au solstice d’hiver. Le toit en lui même sera constitué de deux couches de baches en plastique transparentes, espacées de quelques centimètres grace à quelques tuteurs en bois. Cet espace d’air constituera un isolant supplémentaire, favorable au stockage de la chaleur.
Stocker un maximum de chaleur en hiver
On recréé ainsi un mini effet de serre. Le but est d’empêcher de trop grosses pertes de chaleur durant les nuits, la chaleur stockée le jour dans les parois internes de la serre se diffusant à la nuit tombée.
Le sol sera constitué d’une couche « primaire » de graviers, recouverte de la couche de terre servant à la plantation. Le choix du plastique pour la constitution du toit tient au fait que cette matière filtrera moins les rayons solaires que du verre par exemple, permettant une meilleure pénétration de la lumière et de la chaleur dans la serre. Stocker un maximum de chaleur dans la serre souterraine en hiver est primordial.
Plus une matière sera dense et plus elle stockera de chaleur. Ainsi, de l’eau placée sur le sol de la serre, dans un récipient rectangulaire sombre (les couleurs claires réfléchissent plus la lumière), emmagasinera de la chaleur qui sera diffusée ensuite dans la pièce.
L’imperméabilité de la serre
Elle est primordiale. Paradoxalement, si elle est creusée à même le sol, la serre souterraine devrait être creusée à un endroit ou son fond sera au dessus du niveau de la mer. Sinon, l’application portée à la constitution des parois de drainage sera dédoublée.
Comment faire pour que l’eau ne pénètre pas à l’intérieur de la serre souterraine ?
S’assurer tout d’abord de l’étanchéité du toit, mais également prévoir des couches d’argile ou de plastique à insérer quelques dizaines de centimètres derrière les accotements de la serre. Prévoir également des chemins de drainage au sol afin de repousser au maximum l’eau de l’espace de culture.
Cet emplacement est optimal, les murs déjà existants offrant une stabilité idéale à la serre
Ventilation de la serre
La ventilation est un point pouvant devenir crucial, et ce n’est pas le plus simple. Plusieurs méthodes peuvent être appliquées, de la trappe surélevée, telle une cheminée recouverte d’un parapluie, à l’ajout de tunnels latéraux à la serre, assurant une ventilation tout en évitant les inondations…
Avis aux amateurs
Ces techniques m’étaient jusqu’alors inconnues, j’en profite pour lancer ici un appel aux cultivateurs ayant déjà réalisé ce type d’aménagement pour partager leurs connaissances !
Article rédigé sur consommerdurable.com
Vincent F