Véritable touche-à-tout qu'Eddy Doorenbos, un petit gars de 's Gravenhage: chanteur, guitariste, bassiste, pianiste,compositeur, poète, entertainer et peintre renommé, il s'est éteint, à l'âge de 91 ans, dans la nuit de dimanche à lundi.
L'artiste , que certains de ses compatriotes nommaient de Nederlandse Frank Sinatra, commence sa carrière musicale en 1945, il joue dans le quintet d'Han de Willigen, qui interprète aussi bien du swing que des airs hawaïens.
A la libération, l'orchestre se produit à Bruxelles et joue pour les troupes américaines.
De 1947 à 1961, il sera vocaliste pour le Miller Sextet ( qui deviendra The Millers avec e.a. Pia Beck au piano), dirigé par Ab de Molenaar, pendant près de quinze ans, ce sera le swing ensemble en vue aux Pays- Bas.
Eddy est choisi comme le chanteur favori par les lecteurs du magazine 'Rhythm', il devient 'The Gentleman of Swing'.
Les sixties, le swing fait place à la beat music, la popularité du chanteur de charme s'amoindrit, il fait ses paquets pour s'établir à la Costa del Sol et se lance dans la peinture.
Ses toiles sont loin d'être des croûtes... Sean Connery, Gina Lollobrigida sortent leur portefeuille pour en acquérir.
Il expose un peu partout et ouvre une galerie à Knokke.
Le microbe de la musique ressurgit, résidant à Bruxelles, il est souvent invité à jouer pour la RTB.
Il traverse les années 70 et 80, après un passage à Lanzarote, le retour au pays où il poursuit une carrière avec son groupe 'The Swingmill'.
Ils se produisent dans des hôtels ou bars huppés, des private parties ou sont invités lors de festivals de jazz ( en 2011, il monte sur scène avec Candy Dulfer).
Leur répertoire mainstream, fait de standards ou de French jazz à la Sacha Distel, plaît à un public middle-aged.
En dehors des enregistrements avec les Millers, Eddy Doorenbos aura sorti cinq albums sous son nom, le dernier ' What a kick to sing'.