Eduqué en banlieue parisienne, l'auteur Cardet a 38 ans ; il est d'origine camerounaise.
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Cette dénonciation du Rap comme imposture a le défaut de ne prendre pour cibles que les imposteurs du Rap. Or, le Rap n'est pas une seule et même industrie d'une seule et même expression.
Il y a le rap des rappeurs qui finissent, il est vrai, « flics » dans des séries télé (
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Alain%20Soral%20/%20E&R%20:%20JUIN%202012%20partie%203%20par%20ERTV"> ICI pour une analyse).
Il y a le rap des rappeurs pour lesquels l’argent et les nanas sont les seules valeurs.
Et puis il y a aussi un rap qui, ici en France, a sauvé, en partie, la langue française du naufrage d’une chanson populaire aux textes d’une indigence abyssale : à ce sujet vous pouvez vous reporter à ceci : Le rap au secours de la langue française
Certes, il se pourrait bien que le rap soit aussi et surtout un symptôme avant d'être un art. Et ça, c’est nouveau ! Car, avec Claude François, Aznavour, Ferré, Barbara, Joe Dassin... et d'autres encore... ce n'était certes pas le cas.
Aussi.... à chaque réalité nouvelle...
- De toute façon, ici en france on est grillés ! J'ai pas besoin d'leurs diplômes, j'veux des billets !
Son expresion inédite.
kery james live feat béné titre:"l'impasse" par maklouf94
Quant au modèle économique d'un certain Rap, qui reprochera à quiconque de vouloir nous révéler toute l'ironie de son financement par l'Industrie du divertissement - show-business inclus -, car cette ironie mérite très certainement d'être exposée au grand jour.
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Et c’est alors que…
Après une traversée de l’Atlantique mouvementée… le Rap français voit le jour.
Le Rap ! Bitume et béton en miroir d’une France de toutes les discriminations et de toutes les souffrances d'une naissance... pour rien ou pour si peu...
Et même si la musique n’en sera pas plus avancée pour autant…
Oui ! Le Rap ! Un Rap boomerang... vitrine des ghettos d’un environnement urbanisé mais... ras la gueule…
Le Rap ! Qu'il soit underground ou commercial… avec sa dénonciation stéréotypée et automatique de la police et du racisme dans le contexte de "quartiers déshérités"… dénonciation sans laquelle un rappeur n'est pas un rappeur...
Le Rap ! diffamatoire et boycotté… mais salle comble avec... ce que d’aucuns se plaisent à qualifier… "sa gestuelle de primates et facéties de clowns… ", les bras ballants, inutiles, privés de musique …
Le Rap... même décadent dans sa version gangsta rap pour lequel la réussite porte les noms de : voitures, bijoux et putes de luxe ! Et la transgression : racket, trafic, agression, viol et meurtre !
Le Rap, cette vérité d'une réalité en pleine face...
Le Rap avec ou sans un Joey Starr à la production inaudible, et un Akhenaton vieillissant en éducateur de centre aéré...
Le Rap et La Rumeur pour nous rappeler au bon souvenir... et nous cracher au visage le Vel d'Iv, Charonne, la guerre d'Algérie, les noyés de la Seine, les pendus de la forêt de Fontainebleau, Sétif et Guelma…
Le Rap de ceux qui pouvaient aussi avoir toutes les raisons au monde de détester notre langue, et qui, contre toute attente, la sauveront du naufrage d’une production musicale aux protagonistes sans histoire… week-end et vacances à Deauville, les planches, le sable avec pour seule ligne d'horizon... leur nombril.
Alors oui ! Le Rap... cette grande gifle des années 90 !
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Pour prolonger... cliquez http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/09/17/le-rap-au-secours-de-la-langue-francaise.html