Jeudi, Yolande Jouanno était l’invitée de la seconde Causerie du lycée agricole. Fille d’agriculteurs bilingues (breton- français) du Centre Bretagne, elle a suivi des études en province puis à Paris.
Elle est devenue éducatrice spécialisée auprès des 14 ans à 21 ans. « L’écriture m’est venue il y a 5-6 ans. J’ai eu un besoin. J’aimais bien la poésie, mais surtout la chanson avec Brel et Brassens », raconte-t-elle. À la retraite, elle a rédigé un petit recueil de poésie, puis un second, avant de participer au travail du Peuple des carrières. « Ce sont des petits textes très courts. Mais j’aime bien la voix, le conte qui me rappelle les veillées à la campagne. Alors je me suis dit : qu’est-ce que je fais de mes textes ? »
Le hasard a mis sur sa route deux autres femmes auteurs, Roselyne Frogé et Mireille Bozic, puis le marionnettiste, Fabien Moretti. L’idée d’associer le texte à la parole et au mime s’est concrétisée autour de spectacles.
Les élèves de seconde du professeur de lettres, Danièle Roux, ont voulu savoir où elle puise son inspiration « Tout ce qui vient de la vie m’inspire. La naissance, la mort, les soucis. Quand je lis, si une phrase m’inspire, je la note. Je laisse reposer et je m’en inspire. » Qu’est-ce que la poésie ? « On l’a mise sur un piédestal et on croit que c’est inaccessible. La poésie, c’est la musique des mots. C’est le besoin de mettre des mots sur les maux de l’existence. L’écriture sert à transformer la réalité. Cela permet de se transcender. »
Au lycée, les élèves ont rédigé des poèmes. Des textes qu’ils ont été lus à la médiathèque. Des textes riches, surprenants de qualité, des mots sur les émotions. Des textes qui ont touché Yolande Jouanno et le public.