Le moment de la dernière période menstruelle , c’est ce que peut estimer ce nouveau modèle développé par des chercheurs de l’Université de Californie, Los Angeles (UCLA), sur la base de l’évolution des taux d’estradiol et de l’hormone folliculostimulante (FSH). Au-delà de son aspect anecdotique ou psychologique, la formule pourrait permettre de mieux prévenir, chez les femmes ménopausées, la perte osseuse et le risque cardiovasculaire. Le modèle est présenté dans l’édition du 25 mars du Journal de l’Endocrine Society of Clinical Endocrinology & Metabolism (JCEM).
Précieux aussi pour les femmes qui présentent des symptômes désagréables de la ménopause, comme les bouffées de chaleur, ce nouveau modèle permettant d’estimer le moment de la dernière période menstruelle, repose sur l’évaluation des niveaux de 2 hormones, le taux d’estradiol, une hormone présente dans l’ovaire, et l’hormone folliculo-stimulante (FSH), qui dans le cerveau, donne des instructions à l’ovaire.
A la ménopause, les niveaux de FSH augmentent, ceux d’estradiol diminuent : Ici, pour parvenir à leur modèle, les chercheurs ont analysé les données de 554 femmes participant à la National Institutes of Health’s Study of Women’s Health. Un modèle déjà performant alors qu’à l’heure actuelle, les médecins ne peuvent que suivre les intervalles entre les règles pour identifier la période de transition vers la ménopause. Mais cette étape de transition n’est qu’un facteur prédictif très imprécis du moment de la dernière période menstruelle. Plus de 60% des femmes considérées comme en périménopause précoce vont devenir ménopausées sans aucun signal supplémentaire.
Une première étape vers un calculateur accessible aux femmes sur le Web ? Certes de nombreuses femmes se posent la question du moment des dernières règles, commente le Dr Gail Greendale, de l’UCLA et auteur de l’étude. Mais pouvoir prédire la dernière période menstruelle aura des implications plus larges pour la santé des femmes, en particulier pouvoir prévenir la perte osseuse accélérée et l’augmentation du risque cardio-vasculaire, par une intervention commencée un ou deux ans avant la dernière période menstruelle.
De nombreux développements sont déjà en cours pour prévoir, au mieux, l’âge de la ménopause. Un test sanguin, présenté en 2010, à la réunion annuelle de l’European Society of Human Reproduction and Embryology s’avérait capable de prévoir, à 4 mois près “l’arrivée” de la ménopause. Un test génétique développé par des chercheurs de l’Université d’Exeter se montrait également, dans la revue Human Molecular Genetics, susceptible de prédire, dès l’âge de 20 ans, l’âge probable de la ménopause.
Source: JCEM April 2013 (Via Eurekalert (AAAS) Predicting the Timeline to the Final Menstrual Period: the Study of Women’s Health Across the Nation (Visuel Fotolia)
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