Une jeune fille qui croit au grand amour et aux signes du destin, une femme mûre qui rêve encore d’être comédienne, un jeune homme qui se consacre à la musique, une petite fille qui croit en Dieu et un homme qui ne croyait à rien jusqu’à ce qu’on lui annonce la date de sa mort prochaine et ne peut s’empêcher d’y croire.
Histoires d’amours qui se font et se défont, couples séparés, amours déçus, enfants ballotés entre père et mère, amitiés en péril. Le monde des sentiments bancals, des relations difficiles, de la non communication et des non-dits. Tous les personnages ont un lien les uns avec les autres, familial, sentimental, professionnel et forment une ronde émouvante, triste, souriante, amère.
Des références aux contes de notre enfance, Cendrillon ou Le petit chaperon rouge, des pierres dans le jardin des psychanalystes, voyants et guérisseurs d’âmes, bref ils s’attaquent à nos croyances.
Les acteurs sont tous très bien. Agathe Bonitzer, la jeune fille qui croit au grand amour, joue dans le registre de Charlotte Gainsbourg, Benjamin Biolay est un beau ténébreux ange et démon à la fois. Agnès Jaoui fringuée comme une sorcière urbaine (Ah, elle n’était pas costumée ? Pardon !), double menton et joues qui tombent, est parfaite dans le rôle de la femme qui sent que sa vie n’a pas été une réussite. Et bien entendu, Jean-Pierre Bacri, l’homme qui ne croyait en rien, est monumental comme toujours, dans ce rôle qu’il endosse perpétuellement, le célibataire bougon, râleur, qui déteste les enfants.
Je suis allé voir ce film, uniquement pour lui, car la bande annonce ne m’avait pas convaincu. Or, si j’ai été un peu déçu de ne pas voir Bacri dans tous les plans, le film en lui-même m’a semblé bien meilleur que ce que j’en attendais, gagnant en intérêt au fur et à mesure de sa projection.
Au bout du conte film d’Agnès Jaoui – durée : 1h52 – avec : Agnès Jaoui – Jean-Pierre Bacri – Agathe Bonitzer – Benjamin Biolay