1969. Annulation des examens d’entrée à l’université de Tokyo. Les Beatles sortent Yellow Submarine et Abbey Road. Du côté des Rolling Stones, c’est l’année de Honkev Tonk Woinen, leur meilleur quarante-cinq tours… 1969 est aussi l’année où je passe en terminale dans mon lycée de province d’une petite ville de l’ouest de Kyûshû connue pour sa base militaire américaine. » Rompant avec ses sombres tonalités habituelles, Murakami raconte ses souvenirs de lycéen en cette belle année 1969, quand la jeunesse lisait Rimbaud en écoutant Iron Butterfly, en rêvant de révolution et de filles. Sous la forme d’un bréviaire ironique de la culture pop des années soixante, il décrit les péripéties d’une adolescence mouvementée allant toujours à l’essentiel : le désir, la révolte, l’amour. » Je n’ai pas renoncé au rêve d’une fête gui n’aurait pas de fin.
De la littérature asiatique qui ne ressemble en rien à de la littérature asiatique. C’est vraiment bluffant… J’ai déjà lu certains roman asiatique et il existe dans ce genre une patte très caractéristique : en général, c’est écrit de façon très rigide, rien de dépasse, aucun fouillis, tout est cadré et maitrisé. C’est vraiment une littérature facilement reconnaissable, malgré un grand nombre d’auteurs, très différents les uns des autres… Mais en général, il existe cette touche qui rend ces auteurs reconnaissables. Je pense d’ailleurs que pour un asiatique, les auteurs européens doivent tous avoir plus ou moins la même touche… Il a fallu que je lise ce roman pour m’interroger sur justement les origines des auteurs. Et après réflexion, il est relativement aisé de se rendre de l’origine des auteurs… Origine au sens large : Amérique du sud, Amérique du nord, Europe, Asie…
Mais revenons à notre roman : ce roman nous ramène dans les années 6O, et plus exactement en 1969. L’auteur nous amène au Japon, auprès d’une jeunesse désabusée, cherchant à rompre avec la tradition. L’auteur est très tendre avec cette jeunesse et on jongle entre l’ironie et la tendresse constamment. L’écriture est très fluide, très propre. Il n’y a pas de temps morts et ce roman se lit très facilement. La nostalgie et la tendresse ponctue ce roman. On a l’impression de plonger dans cette époque, entre guerre du Vietnam et beatles… En somme, un joli roman rompant franchement avec le style asiatique. Une jolie découverte !