A l’heure où s’apprêtent à sonner les cloches de Pâques, j’aime à me rappeler le profond message de cette fête chrétienne : les tombeaux, les blessures, les plaies ouvertes peuvent devenir des lieux de résurrection. La résurrection se vit au quotidien.
A chaque instant, je meurs à ce que j’ai été pour advenir pleinement à qui je suis dans les profondeurs.
Aussi, suis-je invité, à la veille de cette immense fête, à jeter sur ma vie un regard lumineux qui sait extraire de tout, la joie.
Le tombeau vide est aussi une invitation à se dépouiller de tout ce qui embarrasse. Et cela commence peut-être sur le plan matériel. Tant d’objets m’entourent et m’aliènent plus qu’ils ne me libèrent. Depuis que je sais que je pars en Corée, l’exercice est devenu une joie, donner, beaucoup donner. Et la déchèterie que je visite une fois par semaine me rappelle une vérité peut-être évangélique : presque tout peut se recycler.
Même les blessures les plus scabreuses peuvent devenir des sources vives. Tout cela me ramène au centre, au fond du fond, à l’essentiel. Et de ce centre, je peux aimer comme dit notre nouveau Pape, tout ce qui se trouve à la « périphérie de mon coeur » et que j’oublie trop facilement.
Bonne Pâques à tous, dans la joie et la simplicité qui cohabitent tranquillement dans un coeur pur.