Une étude pharmaco-épidémiologique menée par l'ANSM vient de montrer que si tous les contraceptifs oraux combinés (COC) présentent des risques thromboemboliques veineux, ce sont bien les pilules de 3ème et 4ème génération qui présentent les risques les plus élevés.
Suite à la récente affaire concernant la pilule Diane accusée d'être à l'origine d'accidents veineux mortels, l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a procédé à une estimation du nombre d'accidents thromboemboliques veineux attribuables aux différentes générations de pilules contraceptives, ainsi que la mortalité liée à ces accidents, chez les femmes sous contraception âgées de 15 à 49 ans, en France, entre 2000 et 2011. Et elle vient de conclure que le risque d'accidents thromboemboliques veineux est bien plus important sous COC de 3ème ou de 4ème génération que sous COC de 1ère ou de 2ème génération.
L'Agence précise ainsi dans un communiqué publié ce mardi 26 mars 2013 qu' " entre 2000 et 2011, le risque thromboembolique veineux lié aux COC est estimé à 2 529 par an dont 1 751 (soit 70%) sont attribuables aux pilules de 3ème et de 4ème génération ".
Le nombre de décès annuels par embolie pulmonaire attribuables à l'utilisation des COC est quant à lui " estimé à 20 : 6 décès attribuables aux COC de 1ère et de 2ème génération et 14 (soit 70%) attribuables aux COC de 3ème et de 4ème génération ".
Une étude comparative entre février 2012 et février 2013 montre que la prescription des pilules de 3ème et 4ème génération a baissé de 34% entre février 2012 et février 2013, alors que la prescription de pilules de 2ème génération a augmenté de 26,5% en février 2013 par rapport à février 2012.
Les médecins ont donc modifié leurs prescriptions dans le sens des recommandations qui leur ont été adressées fin décembre 2012 par l'ANSM.
Hervé de Malières