Grève de la faim. Un carhaisien en lutte contre sa banque

Depuis le 6 mars dernier, Michel Madec ne s'alimente plus. Ce cinquantenaire croule sous les dettes. Et il demande à sa banque de reconnaître sa responsabilité...   Ne disposant que d'une pension d'invalidité ne dépassant pas les 800 euros, il s'est englué dans les crédits. La situation a empiré à partir de 2008. Sa banque lui aurait alors proposé de tous les regrouper dans un prêt à la consommation. Plus de la moitié de ses revenus partent alros dans les remboursements, dépassant le seuil légal de 33%. A l'époque, sa banque ne lui aurait pas conseillé de déposer un dossier de surendettement. Pour l'avocate de Michel Madec, le Crédit Mutuel de Bretagne est responsable. Sa dette avoisine les 40 000 euros. De son côté, la banque assure vouloir trouver un accord. Aujourd'hui, la situation est dans l'impasse. « Ma démarche n’est pas suicidaire, c’est un acte politique » souligne ce carhaisien.    Quelques soutiens à Michel Madec sont allés manifester, le mardi 26 mars, devant l'agence du Crédit Mutuel de Bretagne à Morlaix (en photo). Ils ont été reçus par la direction. Au delà de l'histoire de ce breton, cette situation pointe du doigt les fameux crédits revolving, et leur danger. Car même si depuis 2010 la loi Lagarde est censée mieux les encadrer, à la fin de l'année dernière, 776 000 ménages français étaient suivis par la commission de surendettement. Et les crédits renouvelables étaient présents dans 75% de ces dossiers...    En audio. Témoignage de Laurent, un des nombreux soutiens de Michel Madec. 
A découvrir.
Reportage vidéo de nos confrères de France 3 Iroise.   Pratique. L'histoire de Michel Madec par le journaliste Dan Israël, c'est par ici. Pour signer la pétition, c'est par là.

AUDIO Laurent.mp3  (1.17 Mo)

MichelMadec-Fr3Iroise par Mediapart