The Rough guide to Bluegrass

Publié le 26 mars 2013 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

BLUEGRASS - Jadis, je pensais que bluegrass était un genre de blues. Non, c’est une branche de la country, bien typé du Kentucky, qui synthétise les courants américains (blues) et européens, particulièrement irlandais. Et quand la collection The Rough guide, spécialisée dans les musiques du monde, prête une oreille (enfin, un double CD) au Bluegrass, on peut s’attendre à un disque typique appelé à devenir une belle porte d’entrée pour ce genre.

Que ce soit en écoutant les Eagles, Neil Young, et même chez des groupes plus récents chroniqués ici comme Patterson Hood, le bluegrass a exercé une influence comme le reggae par exemple chez d’autres, c’est-à-dire plus ou moins discrète selon les artistes. Alors je fais un retour aux sources de ce style typique associé aux Appalaches, aux mines de charbon. The Rough guide, collection axée sur les musiques du monde entier, consacre un double CD à ce genre. Le premier CD est une compilation multi artistes, où l’on trouve, parmi les légendes du genre, Ralph Stanley (connu chez nous par le film O’Brother) parmi d’autres, et des enregistrements de toutes périodes, plus anciens comme très récents. Certains artistes présents sur le disque sont nés dans les années 90 et commencent leur carrière. Preuve que le genre vit encore dans son état originel, à quelques milliers de kilomètres de notre Europe hyper perméable à toutes les influences musicales. Et découvrir (ou redécouvrir) le bluegrass par des enregistrements récents de bonne qualité sonore est nettement plus agréable que par des compilations de vieux enregistrements mal remasterisés. Les titres choisis sont sympathiques, même si, soyons francs, ils ne varient guère entre eux et restent typiques du genre. De quoi se faire une bonne idée, par de bons titres, mais où la personnalité d’un artiste est vite sacrifié au genre bluegrass. D’un point de vue composition ou arrangement, rien de novateur, trois accords, un banjo et un violon, mais c’est justement le but du CD, présenter le bluegrass tel qu’il est, tel qu’on le connait et qu’on veut qu’il reste. C’est réussi.

Le second CD est consacré exclusivement à Scott Holstein, qui est une réédition de son unique album sorti en 2010 « Cold Coal Town ». Là encore, on éprouve beaucoup de plaisir à écouter ce disque typique du genre et aucunement novateur. Mais banjo, violon et harmonies vocales se conjuguent parfaitement, alors ne boudons pas notre plaisir.

Pour un aller simple dans les Appalaches, ce double CD créera l’ambiance nécessaire pour tout connaitre musicalement sur plusieurs générations d’artistes de cette région. Une bonne compilation qui remplit sa fonction : donner un aperçu du bluegrass. Après on aime ou on n’aime pas ce genre, mais c’est une autre question.