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L’espoir n’est pas un mot désuet

Publié le 26 mars 2013 par Letombe

deces-de-stephane-hessel-reactions-de-francois-hollande-cla.pngIl y a quelques jours, Stéphane Hessel mourait. Sa mort nous a tous saisi. Lui le grand homme de l’Histoire, résistant, rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, grand militant de l’humanisme et du respect de l’autre.

Sa mort, son message du moins devrait nous servir de leçon mais non. Il nous disait que la politique c’est l’art de construire des ponts, des liens entre les hommes.

Partout, dans les médias, dans la rue, on entend la même chose. Chômage-récession-politiques tous pareils-riches-exil fiscal-immigration. La politique est réduite à une portion congrue, elle verse dans l’utilitarisme. La politique sert, la politique devrait être est utile ou pas. On vote selon ses intérêts du moment, selon le sens du vent, selon ce que disent les médias. Ils nous incitent ainsi à nous enfermer dans notre portion congrue à nous : notre individualité. Nous serions menacés, chaque jours.

De plus en plus de nos sœurs et de nos frères de la République ont perdu l’espoir et se réfugient dans des idées ouvertement xénophobe, idiotes et elles contre-productives, croyant que Marine Le Pen, pour ne citer qu’elle, n’a jamais travaillé pour gagner sa vie, qu’elle a grandit dans un château mais qui serait la candidate des ouvriers, stigmatisant une partie non moindre d’entre eux parce qu’ils ne portent pas un « nom très français ». Eux construisent plus que des murs entre les femmes et les hommes de notre pays ; ils bâtissent de hautes murailles infranchissables voulant se protéger mais du même coup asséchant leur esprit dans un égoisme petit, cynique et agressif.

D’autres de nos concitoyens s’enferment dans l’idéologie individualiste-capitaliste. Nos places dans la société ne sont dues qu’au mérite pur et simple au mépris et en ignorant l’inégalité sociale comme structurante des générations. Il est vrai que l’héritage ne compte pour rien dans la vie… Il est vrai que nous pouvons vivre seuls, sans solidarité, sans entraide selon notre seul travail. Par exemple j’entendais des personnes avançant que les éboueurs faisaient un travail déshonorant et que par conséquent, ils possédaient moins de vertu et que donc il serait justifié de leur retirer le droit de vote et de les mépriser. Ces propos ignorants et idiots sont dignes de la bêtise humaine tant de fois ressassée.

L’important n’est pas de savoir si oui ou non Jérôme Cahuzac a placé une partie de son argent en Suisse comme de nombreux autres français ou encore si Nicolas Sarkozy a ou non commis un abus de faiblesse ou construit des sous-marins pour financer ses campagnes ou celles d’autres. Ces affaires ne sont qu’accessoires à la politique et le danger est de devenir face à elle apolitique, de crier aux « tous pourris » qui fera l’affaire d’autres politiques. Notre centre aujourd’hui, c’est COMMENT VIVRE ENSEMBLES ? Vivrons nous ensembles en nous cloîtrant ou alors en nous reliant ?

L’enjeu principal de notre démocratie actuellement est de maintenir notre République, de maintenir notre pacte social républicain. L’Histoire nous montre, que la France est issue d’une volonté politique, elle est une construction presque arbitraire. Il faut vouloir être Français et avant de la vouloir il faut accepter l’idée de la France : la République ayant pour devise Liberté Egalité Fraternité. Ce ne sont pas des mots vains. Ce sont les mots qui doivent présider notre destinée de Nation comme notre destinée de citoyens. En acceptant l’idée de la République il faut accepter l’Autre tel qu’il est et non tel que nous voulons qu’il soit. La richesse de la France, sa force, son ciment c’est la République et l’Egalité, pas le racisme, pas le on dit, pas les sondages, pas l’argent.

Gardons l’espoir, ne le perdons pas, gardons le à jamais et jamais ne le perdons.

Tant de bêtises entendues, tant de bêtises répétées. La politique, c’est l’art de gérer la Cité, c’est l’art de vivre ensemble, en harmonie. La politique, c’est le domaine du possible, c’est le domaine du futur, le domaine de demain. La politique, c’est la possibilité de faire ressortir le meilleur de soi-même et de nous-même. Elle est l’accomplissement de l’humanité même. Par elle nous sommes devenus homme et par elle nous nous élevons au-dessus de notre condition naturelle. Par elle nous avons acquis l’esprit et la liberté.

La politique c’est le domaine de l’imagination, du rêve. Et jusqu’à preuve du contraire nous sommes en démocratie. C’est-à-dire que le changement dépend de nous avant tout. Nous devons prendre en main notre destin. Comment vivre sans l’Autre ? Comment vivre seul, emmurés, cloîtrés, enserrés dans nos murs ? Dans nos sociétés contemporaines ? Essayez d’imaginer votre vie sans les autres ? Essayez d’imaginer un monde sans l’Autre, sans aide, avec votre unique travail ? Avouez que vous seriez un piètre chasseur avec l’arme que vous aurez (mal) faite.

Il y a trop de murs et pas assez de ponts dans notre société, et le rôle de la politique est de construire ces ponts entre nous, de surélever l’Homme, et non pas de surélever encore plus les murs qui nous sépare !

En éspérant que mon discours d’espoir et d’action vous a convaincu, en espérant vous avoir donné l’ESPOIR. Demain nous appartient. Demain est à NOUS !

Liberté, Egalité, Fraternité


Le blog de Florentin Brocheton

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Photo :
Parti socialiste


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