Première journée à Santa Clara. Et premier réveil. Le premier jetlag vous propulse hors du lit dès quatre heures du matin. Inutile de lutter, il est très difficile d’enchaîner une sieste après une grasse matinée… Autant en profiter pour un passage au fitness center, et un plongeon matinal qui me permet de faire la connaissance d’un architecte MySQL chez SUN.
Carpe diem
Ce matin, le plafond est bas (qui a dit que la Silicon Valley était toujours ensoleillée ?), les sessions de la conférence sont déjà surbookées, le dollar est bas, autant en profiter et aller faire un tour au centre commercial du coin, le Valley Fair Mall de Santa Clara. Un centre commercial gigantesque, où vous trouverez des vêtements pas trop cher (le 501 vaut 40$) et des téléphones portables en profusion. La glace du coin vaut le déplacement, un cornet double à 6 boules. A la sortie, un magnifique soleil brille sur la région. Il va faire chaud. Point à noter, les boutiques américaines arborent des prix hors taxe : le ridicule ne tuerait donc plus ?
A noter un distributeur de produits Apple...
La Silicon Valley, un modèle
Bien sûr, le trajet entre l’hôtel et le centre commercial permet d’apprécier la concentration de sociétés technologiques dans la région. En quinze minutes de trajet, on passe devant les bâtiments de Yahoo!, Intel, AMD, Nortel Networks, Nvidia, McAfee, etc.
Ayant eut l’occasion de travailler à Sophia Antipolis ainsi que dans la Silicon Wadi, la plaine du Sharon, en Israël, je ne peux m’empêcher d’établir un parallèle entre ces trois régions. A chaque fois, soleil et palmiers sont au rendez-vous. A chaque fois, la proximité avec la mer. Mais alors, pourquoi ce modèle a-t-il fonctionné ici et en Israël, et a-t-il déçu en France ? Voici quelques éléments de réponse, votre avis m’intéresse :
- A Sophia, j’ai rencontré de nombreux chercheurs, mais peu de fonctions commerciales, et peu de responsables produit. On a peut-être privilégié la « gamberge à la française », au détriment de l’efficacité.
- Le développement de la Silicon Valley et de sa pâle copie israélienne s’est accompagné d’un développement économique et commercial largement lié à l’activité économique des entreprises de la région. Tel n’est pas le cas en Provence. Cannes, Nice, existaient avant Sophia. Leur économie, avant tout basée sur le tourisme, privilégie le respect du cadre naturel, le maintien des traditions provençales et des festivals locaux, et non l’explosion économique du secteur high-tech, confiné à quelques hectares de pin derrière l’autoroute (j’exagère à peine)
- Aux US et en Israël, quelques leaders ont ouvert la voie et démontré l’intérêt d’un essor économique basé sur la high-tech : Intel, chez les uns, CheckPoint ou Amdocs chez les autres. En France, on attend toujours l’apparition d’un tel poids lourd du coté de Sophia Antipolis.
Rencontres du premier type
L’intérêt d’une visite de ce coté-ci du pacifique, c’est qu’en deux ou trois jours, on peut faire quelques réunions d’une importance capitale. Vous ne saurez rien des sociétés que j’ai rencontrées, intelligence économique oblige – Vincent Van Wylick a raison sur ce point, si ce n’est que l’explosion des de la taille des données est un thème d’actualité (et donc qu’Ekoz a un bel avenir), et que la récente annonce de Google en intéresse plus d’un.
En revanche, on peut apprécier l’importance de la communauté française, estimée, selon mon interlocuteur, à quelques dizaines de milliers d’individus. Entre 60 000 et 150 000, plus exactement. Trois groupes, principalement : la High Tech, bien sûr. Mais également la gastronomie, et … le jardinage, où une petite communauté basque a fait fortune ces dernières années, paraît-il. De fait, ce jeudi, quelques français ayant fait leur trou se réuniront pour parler de débouchés similaires … en Bretagne. Cf. le paragraphe précédent…