Le sujet de l’environnement est vieux de quelques années déjà. Cela a-t-il pour autant provoqué un véritable engagement de la société française au point d’en modifier les habitudes et les comportements de leurs activités journalières ? Pour ce qui est des entreprises et des commerces, ont-ils également perçus des changements dans leur savoir-faire ?
Dans de nombreux domaines, on constate effectivement que les individus ont évolué et transformé leurs façons de consommer, de se déplacer ou encore d’apporter leur soutien aux entreprises et aux marques ayant des convictions et des actions sociales. Avec la crise économique, ces transformations vers un comportement citoyen responsable se sont accentuées, il est souvent plus économique de consommer local, de prendre les transports en commun ou encore de faire attention à gaspiller moins d’eau et d’énergie.
Les entreprises et les commerces s’impliquent aussi dans la promotion d’un mode de vie durable. Les attentes des Français sont strictes et demandent aux entreprises et aux marques d’avoir un rôle d’exemplarité pour leurs consommateurs. Ce phénomène privilégie les marques éthiques et responsables.
Pour les entreprises et les commerces, l’efficacité énergétique, ou efficience énergétique, est un enjeu majeur pour acquérir un statut éthique et responsable. L’efficacité énergétique désigne le système pour lequel la consommation d’énergie est minimisée pour un service identique. Il s’agit de faire des économies pour un service qui ne varie pas en puissance. Cet engagement permet de réduire les coûts écologiques mais aussi économiques et sociaux liés à l’activité commerciale et à la consommation d’énergie. C’est un élément important pour l’adaptation au changement climatique et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Suite à la mise en œuvre d’une nouvelle gouvernance écologique en France, instaurée par les lois Grenelle (I et II) en 2010 dont l’objectif était d’instaurer les outils nécessaires pour une démarche écologique dans le secteur privé comme dans la sphère publique, aujourd’hui, Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie publie un arrêté relatif à l’éclairage nocturne des bâtiments tertiaires, afin de limiter les nuisances lumineuses et les consommations d’énergies.
Cette nouvelle législation, pionnière en Europe dans ce domaine, touche particulièrement le secteur du retail.
À partir du 1er Juillet 2013, les points de vente devront :
- Éteindre les éclairages intérieurs des locaux une heure après la fin d’occupation des locaux
- Éteindre les éclairages des façades des bâtiments au plus tard à 1heure du matin
- Éteindre les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition au plus tard à 1 heure du matin ou une heure après la fin d’occupation des locaux.
- Allumer les vitrines des magasins à partir de 7h du matin ou une heure avant le début de l’activité ou une heure avant le début de l’activité si celle-ci commence avant.
- Allumer les éclairages des façades des bâtiments qu’une fois le soleil soit couché.
En ce qui concerne les façades et les vitrines, la nouvelle législation prévoit la possibilité d’accorder des dérogations pour la veille des jours fériés-chômés, la période des illuminations de Noël, lors d’événements exceptionnels à caractère local, ou dans des lieux présentant un intérêt touristique exceptionnel.
Que pensent les retailers?
La loi est encore très récente, à l’heure actuelle les retailers se précipitent pour trouver les meilleures solutions et équiper leurs points de vente ou leurs réseaux de boutiques.
Des entreprises spécialisées, telles que ABOV, se dédient à offrir des solutions aux commerces spécialisé qui, à cause de leur format, ne peuvent pas bénéficier des dispositifs généraux connus comme GTB (Gestion Technique des Bâtiments). Au contraire, ces spécialistes dans le domaine du pilotage des consommations énergétiques offrent des produits similaires qui accompagnent les retailers dans leurs démarches d’efficacité énergétique.
Quels avantages pour les retailers?
D’une part, leur intérêt par la protection de l’environnement est effectivement pris en compte. Actuellement, les consommateurs privilégient les marques engagées dans le développement durable.
Deuxièmement, le facteur économique n’est jamais négligé, encore plus il est surtout le plus intéressant. L’efficacité énergétique permet au retailer de réduire la plupart de ses coûts. Le retour sur l’investissement peut atteindre jusqu’à 40% de réduction de la consommation énergétique (toujours dans l’exemple de Abov).
Est-ce que les outils de Retail Intelligence® ont un rôle sur l’efficacité énergétique ?
Un éclairage total de la boutique le long de la journée de travail est-il vraiment nécessaire?
Le degré d’éclairage peut-il varier selon l’occupation moyenne du magasin ? Les systèmes technologiques intelligents permettent de mesurer et de contrôler la consommation électrique des bâtiments et d’éviter ainsi les consommations inutiles. L’amélioration de l’efficacité énergétique peut s’organiser par la collaboration entre les différents outils technologiques intelligents que proposent les fournisseurs de solutions pour le retail.
La majorité de retailers français se sont déjà engagés dans des actions de développement durable. Leur retour en matière économique et en notoriété de marque est très satisfaisant. Dans une société en mutation continue, le retail a encore de véritables opportunités à saisir afin de s’améliorer, d’être plus proche de son consommateur et de devenir un acteur pertinent dans l’économie sociale.