Bertrand Blier, les frères Dardenne, Gus van Sant, Sandrine Bonnaire (la filmo de la semaine)

Par Etsinonrien
Si tu me suis depuis quelque temps déjà, tu auras compris que je n'ai que rarement l'occasion d'aller au cinéma. Difficile pour moi donc de chroniquer les dernières sorties dans les salles. Toutefois, je suis une grande cinéphile et j'aime profiter des quelques films qui passent à la télé ou que je peux louer et bien sûr, j'aime en parler! Cette semaine, je n'ai pas fait semblant, j'avais plein de bons films en attente, alors je me suis fait plaisir. Le bruit des glaçons, Bertrand Blier (2010) Synopsis : C'est l'histoire d'un homme qui reçoit la visite de son cancer. " Bonjour, lui dit le cancer, je suis votre cancer. Je me suis dit que ça serait peut-être pas mal de faire un petit peu connaissance... " Le moins que l'on puisse dire, c'est que Bertrand Blier a vraiment une patte spéciale, que l'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le cinéma d'auteur français. On aime ou on n'aime pas. Ou alors, on fait comme moi. Les films de Blier sont trop surréalistes pour me plaire du premier coup, mais souvent je me fais violence, parce que bon, "c'est quand même du Blier, quoi" (accent bobo inside). Le charme a opéré encore une fois avec Le bruit des glaçons, certainement grâce au jeu d'acteur d'Albert Dupontel et de Jean Dujardin, et grâce à cette histoire d'amour en toile de fond qui ne finit pas en eau de boudin pour une fois. Excellent film.
Will Hunting, Gus van Sant (1998) Synopsis : Will Hunting est un authentique génie mais également un rebelle aux élans imprévisibles. Il est né dans le quartier populaire de South Boston et a arrêté très tôt ses études, refusant le brillant avenir que pouvait lui procurer son intelligence. Il vit désormais entouré d'une bande de copains et passe son temps dans les bars a chercher la bagarre et à commettre quelques petits délits qui risquent bien de l'envoyer en prison. C'est alors que ses dons prodigieux en mathématiques attirent l'attention du professeur Lambeau, du Massachusetts Institute of Technology...  Quand je regarde un film de Gus van Sant, je sais que j'ai peu de chance d'être déçue. J'étais même surprise d'être passée à côté de Will Hunting jusqu'à présent. Là encore, j'ai retrouvé un scénario très bien ficelé, un excellent jeu d'acteur. On meurt d'envie de savoir ce que Robin Williams va réussir à tirer de Matt Damon... et réciproquement! Superbe film.
L'enfant, des Frères Dardenne (2005)  Synopsis : Bruno, 20 ans, et Sonia, 18 ans, vivent de l'allocation perçue par la jeune fille et des larcins commis par le garçon et sa bande. Sonia vient de donner naissance à Jimmy, leur enfant. L'insouciant Bruno doit alors apprendre à devenir père, lui qui jusqu'alors ne se préoccupait que de l'instant présent.   Quand deux enfants se retrouvent à élever un bébé... Le film L'enfant est terriblement poignant, et toujours dans la lignée des films "sociaux" propres aux frères Dardenne. Je ne m'attendais pas au climax du film et j'avoue que j'ai été bluffée par le traitement du personnage du père, incarné par Jérémie Rénier. Du grand film.
J'enrage de son absence, Sandrine Bonnaire (2012) Synopsis : Après dix ans d’absence, Jacques ressurgit dans la vie de Mado, aujourd’hui mariée et mère de Paul, un garçon de sept ans. La relation de l’ancien couple est entachée du deuil d’un enfant. Alors que Mado a refait sa vie, Jacques en paraît incapable et lorsqu’il rencontre Paul, c’est un choc. La complicité de plus en plus marquée entre Jacques et Paul finit par déranger Mado qui leur interdit de se revoir. Mais Jacques ne compte pas en rester là...  C'est grâce à Filou du blog Baz'art que j'ai eu la chance de voir ce film et je l'en remercie chaleureusement. Il figurait sur ma liste de films à voir, je l'attendais avec beaucoup d'impatience. Sandrine Bonnaire parvient parfaitement à faire monter la tension à travers la relation secrète qu'entretiennent Jacques et Paul, malheureusement la fin du film n'est pas à la hauteur de tout le reste et m'a vraiment laissée sur ma faim. Malgré tout, on ne peut que saluer la direction et le jeu des acteurs. Le scénario, centré principalement sur le double regard de Paul et de Jacques,  est bien ficelé et laisse émaner à la perfection la souffrance suite à la perte d'un enfant, ainsi que l'amour par procuration.