Est-ce que c'était vraiment mieux avant ?

Depuis que j'ai répondu présente au défi de Psychosexy sur les musiques de mon adolescence, je suis devenue nostalgique.
J'ai repensé à mon adolescence et j'ai réalisé qu'il y avait des tas d'objets ou de situations que l'on a connus, et qu'on aura beaucoup de mal à raconter...

Tout d'abord, quand j'étais jeune, c'est à dire à la fin des années 90, il n'y avait pas de portable...quand on allait quelque part, on se donnait rendez-vous et on y allait. Personne ne t'envoyait 25 textos pour te dire: "t ou?" "T la?" "Alors?"
Si la personne était en retard, tu attendais, tout simplement (tu sais c'est ce truc qui fait que tu t'occupes tout seul à faire quelque chose en attendant autre chose...).
Quand tu voulais joindre une copine ou un amoureux par téléphone, tu appelais sur sa ligne fixe à la maison. Tu tombais souvent sur son père ou sa mère à qui tu parlais très poliment. Et ta mère à toi (qui surveillait parceque le téléphone coûtait cher) t'appelait toutes les 5 minutes pour savoir si tu avais enfin raccroché.
Quand tu attendais un coup de fil, tu donnais une heure précise à ton  ami, ou autre, pour qu'il appelle. 15 minutes avant cette heure convenue, tu était prête à arracher les yeux de toute personne qui aurait pris le téléphone.
Et puis quand le chéri ou l'ami était loin ou que tu ne pouvais pas l'appeler, tu lui écrivais des lettres (en vrai, avec un stylo, sur une jolie feuille et tu écrivais sur l'enveloppe "vite vite facteur, mon ami attend").
Et tu gardais souvent dans une boîte à chaussures toutes les lettres qu'on t'envoyait.

image empruntée chez http://lewebpedagogique.com

Quand tu étais jeune, tu écrivais tes questions, tes doutes, tes amours ou tes colères sur un journal intime. C'était souvent un cahier, parfois avec un petit cadenas (que tu arrivais à rouvrir avec une pince à cheveux quand tu perdais la minuscule petite clef!).
Tu trouvais une cachette infaillible (sous le matelas ou au fond d'un tiroir..) pour que personne ne voit tes pensées, parcequ'elles étaient personnelles, et que tu ne voulais pas les partager.
Tu aimais juste les poser noir sur blanc pour les lire, les relire, te souvenir ou juste pour t'aider à mettre de la distance pour réfléchir.

Quand tu voulais aller sur internet (parceque tu as assisté à l'apparition d'internet dans les maisons), tu hurlais dans toute la maison: "je vais sur interneeeeeet, personne ne touche le téléphone heeeeeein!".
Oui! à l'époque, internet passait par ta ligne de téléphone et la mobilisait à 100%, ça mettait 3 minutes à se connecter en faisant plusieurs biiiiip-grésillements-biip-bibibiibp-grésillements!
D'ailleurs, en parlant d'internet, quand tu avais un exposé à faire pour l'école, tu allais à la bibliothèque (une grande maison avec plein de livres, va voir dans ta ville, ça existe encore!). Tu y passais des heures, tu discutais avec la vieille dame à lunettes qui te renseignait parcequ'elle connaissait la moitié des livres.
Il ne te suffisait pas de taper le thème de ton exposé pour y trouver un exposé déjà fait sur le même thème.
Et si tu voulais vraiment tricher, tu devais au moins prendre ton petit stylo et passer du temps à tout recopier sur une feuille (Ctrl+C, ça marche pas avec le livre...).

Le soir, quand tu étais petite, tu n'avais pas d'ordinateur dans ta chambre ni de portable sous ton oreiller.
Tu avais peu d'alternatives si tu ne voulais pas dormir après le couvre-feu (c'était une heure précise a laquelle tu devais éteindre la lumière pour être en forme le lendemain en cours).
Tu chopais une lampe de poche et un bouquin pour lire sous ta couette sans te faire griller par tes parents.
Ou tu pouvais prendre ton baladeur (un lecteur MP3 géant avec 1h30 de chansons maximum) et tu l'écoutais dans ton lit.

Baladeur ou Walkman

Enfin bref, je suppose qu'il y a des tas d'autres choses qu'on pourrait comparer: les programmes télé (non mais allô quoi! il n'y avait pas de téléréalités sur la moitié des chaînes, quoi! Allô!), les strings taille 9 ans, les poupées fringuées et maquillées comme des poufs (encore plus poufs que la blondasse Barbie), ...
Je ne sais pas si c'était vraiment mieux avant. Il y avait sûrement du bon, et du moins bon.
Ce que je sais, c'est que c'était très.....différent!