Paquebot transatlantique de la White Star Line (Grande-Bretagne) construit en 1909 et lancé le 31 mai 1911. Long de 269 mètres hors tout, large de 29 mètres et haut de 30 mètres hors cheminées, le Titanic présentait, hormis sa taille, deux caractéristiques qui contribuèrent à faire entrer son malheureux destin dans l'histoire : d'une part, son luxe, avec des aménagements extraordinaires comme quatre salles à manger prestigieuses, un théâtre, un court de tennis, un mini-golf, etc., et, d'autre part, sa conception révolutionnaire avec une coque à double fond et une série de compartiments étanches qui rendaient théoriquement le navire insubmersible.
Le 10 avril 1912, le Titanic quittait l'Angleterre pour son voyage inaugural vers New York, avec 2 201 personnes à bord, dont 885 membres d'équipage. Le soir du 14 avril, le paquebot heurta un iceberg qui racla sa coque sur une centaine de mètres. Moins d'une heure plus tard, il parut évident que les entrées d'eau étaient importantes, que les différents compartiments n'étaient pas étanches et que le bateau prenait du gîte. Le Titanic comportait seulement vingt canots de sauvetage pouvant emporter environ 1 200 personnes. Les premières embarcations s'éloignèrent à moitié remplies, beaucoup de passagers se refusant à accepter l'inconcevable : le Titanic était en train de couler. Le 15 avril, à 2 h 20 minutes, les chaudières explosèrent et le navire se dressa à la verticale avant de plonger dans l'océan, où il repose depuis lors par 3 850 mètres de profondeur, à 275 kilomètres au sud-est de Terre-Neuve. À 4 heures du matin, le Carpathia, qui s'était porté au secours du Titanic, rejoignait les canots en perdition et sauvait les 711 survivants du naufrage. Lors de cette catastrophe sans précédent périrent 52 enfants, 109 femmes et 1 329 hommes.
En plein essor industriel, alors que la société vouait une confiance aveugle à une technologie qu'elle croyait infaillible, le naufrage du Titanic eut l'effet d'un électrochoc vis-à-vis du risque technologique, prise de conscience qui devait s'affirmer et mûrir au cours des décennies suivantes.
En septembre 1985, une équipe franco-américaine localisa l'épave et, en 1986, à l'aide d'un petit sous-marin équipé d'un robot télécommandé, rapporta des milliers de photographies qui firent le tour du monde. Deux autres expéditions eurent lieu : une en 1987, qui permit de remonter 1 800 objets dont un certain nombre furent restitués aux familles ; une autre en 1996 effectuée par le submersible français le Nautile, qui visita l'« insubmersible » et le dépouilla un peu plus. Reste toujours à récupérer, entre autres, le coffre du Titanic qui contiendrait pour 300 millions de dollars de bijoux.