Je viens de dégoter ce petit reportage de 8 minutes de Bernard d’ABRIGEON et François GALL et archivé par l’INA, c’est un peu vieux mais commenté
Voici le résumé :
Bernard d’ABRIGEON et François GALL nous proposent un voyage peu ordinaire et hors des sentiers battus à bord d’un « train pas comme les autres » à la découverte de l’Indonésie, de Java à Bali. Il permet de découvrir ce pays, ces paysages, les gens qui le peuplent, leurs modes de vie, leurs lieux de culte…
Un historique rappelle que l’archipel indonésien est le résultat d’un extraordinaire amalgame culturel et religieux. Colonie des hollandais en 1906, l’Indonésie retrouvE son indépendance en 1954, à laquelle le chemin de fer n’est pas étranger.
Djakarta : Etirée sur 25 kilomètres, elle connait une frénésie de modernisme comme en reflète l’usine de confection que l’on visite. Dans le port, de splendides voiliers assurent le commerce des îles avec le transport de bois précieux, d’épices notamment le girofle. 87% des indonésiens sont musulmans. A la Grande Mosquée, rencontre de Sustrino, 32 ans, conducteur de locomotive. Il vit avec sa femme Vadi, 23 ans et leur fils Kanu, 1 an et demi. La polygamie existe en Indonésie mais n’est pratiquée que par certaines classes sociales. C’est à Djakarta que Sustrino prend les commandes du train à destination de Bandung. Confortable avec repas à la place, téléphone, vidéo, on ne se lasse pas d’admirer les rizières en terrasses qui défilent à perte de vue.
Bandung : devenue une ville d’industrie de pointe de 2 millions d’habitants. C’est en 1955 que s’y déroula la Conférence Afro-Asiatique (Archives noir et blanc de la conférence de Bandung) dont le but était de promouvoir la coopération entre l’Afrique et l’Asie.
Le train repart pour Yogyakarta, beaucoup moins luxueux et beaucoup plus lent (40 kilomètres/heure). Arrêt dans une petite gare de campagne, découverte d’un temple du 15ème siècle perdu dans la jungle.
Yogyakarta : Centre de la culture javanaise, elle fut longtemps capitale impériale. Ici, on y forge le « Kriss », poignard à la lame sinueuse, attestant d’un passé mêlé d’agressivité et de magie. Visite d’un atelier de confection de batiks où l’on apprécie la minutie des motifs. Détour par le marché aux oiseaux puis rencontre avec les marionnettistes du théâtre d’ombres javanais.
A quelques kilomètres se dresse le temple de Borobudur avec ses 504 statues de Bouddha et 1460 bas-reliefs. Construit au 9ème siècle, tout dans ce temple est énigmatique. On pense que les pèlerins cheminaient de terrasse en terrasse en lisant un à un les bas reliefs. Les temples de Prembanan, ruines somptueuses et hindouistes sont consacrés au dieu Shiva.
Retour au train. A l’extrémité orientale de l’île de Java et à quelques encablures d’une autre île : Bali,127 km de long et 3 millions d’habitants. Pour les balinais, elle est peuplée de divinités malfaisantes d’où la nécessité des innombrables cérémonies et offrandes. Les balinais, après avoir cultivé leur champ, deviennent sculpteurs, peintres ou danseurs. Partout se dressent des sanctuaires en l’honneur des dieux.
Arrêt dans un petit village où l’on prépare une fête : les hommes bâtissent les pavillons, les femmes portent les offrandes, les fillettes exécutent les mouvements raffinés de la danse. On décore les maisons et l’on vêtit les statues des temples de tabliers noir et blanc : blanc pour la pureté, noir pour le démon.
Un peu plus loin, cérémonie de la crémation des morts. Selon la croyance, il faut brûler le cadavre pour dégager l’âme. Ici, la mort est une fête. Au petit matin, sur la plage, on procède au dernier rite : la libération de l’âme, en jetant les cendres à la mer. – Après le documentaire, brève interview de leurs auteurs réaffirmant leur envie de donner l’amour du voyage.