Des têtes de chat sur un sac, des fuck de la tête aux pieds ou des frites hamburgers en tee-shirt ou encore des coques d’iPhone… Il y a à prendre et à laisser chez Local Heroes. Mais il faut avouer que la marque polonaise fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps. Et intrigue. Pourtant on en sait quasiment rien dessus. Une recherche Google rapide et quasiment aucun article. A part un canard.
Le journal polonais Polska qualifiait, en juillet 2012, les fondatrices de la marque (Areta Szpura et Karolina Slota) comme des porte paroles de la nouvelle vague de la mode polonaise. A en croire l’article rédigé par la journaliste Anna J Dudek, Justin Bieber aurait tout déclenché. Les filles sont fans de lui. Au point de chercher pendant des heures une adresse pour lui envoyer des fringues Local Heroes et une photo du tatouage de Karoline “Never Say Never” (titre d’une chanson de Justin Bieber). Elles attendent un accusé de réception via Twitter. Sans réponse de la part de la star, elles se rendent à Madrid pour tenter de le croiser à un évènement. Elles y arrivent, et font une photo avec leur idole en lui expliquant que les t-shirts qu’il a reçu chez lui viennent d’elles. Très vite, le chanteur est pris en photo portant du Local Heroes. La marque se retrouve dans les magazines people et fait le tour du monde.
Areta et Karolina semblent être davantage des têtes pensantes que des designers. “Vous savez coudre ?” demande la journaliste de Polska. “Non” répondent-elles. Elles ont les idées et les font réaliser. Mais elles ont envie d’apprendre tous les aspects du métier. Leur comptable leur a donné, par exemple, un cours sur la TVA, comme pour les enfants, avec graphiques et flèches colorées. Entre les parutions presse et les clichés de leurs slogans chocs qui tournent sur les blogs, les ventes grimpent rapidement de plus de 100%. “Un succès sur lequel compte l’industrie du pays pour améliorer son image et créer des emplois”, explique la journaliste polonaise.
Ajoutez à ça, le soutien absolu de la mannequin phare Cara Delevingne et la communication de Local Heroes est faite. Sans pression. Le modèle britannique est pris et se prend en photo avec toute la panoplie de la marque polonaise, notamment durant la dernière Fashion Week à Paris. Qu’est-ce qui plaît tant chez Local Heroes ? C’est son côté “j’vous emmerde, j’fais ce que je veux”. Si vous vous sentez rebelle en ce moment et que vous voulez le faire savoir au monde entier, pourquoi pas adopter un tee-shirt “Last Clean t-shirt” ou un sweat “Doing Real Stuff Sucks”. Avec un leggings, des baskets et les cheveux violets, le monde est à vous mesdemoiselles. Car oui, la marque s’adresse essentiellement aux filles. A celles qui ne veulent pas assumer leur côté garçon manqué. Celles qui aiment crapahuter ou sautiller dans des vêtements conforts. Être une “Local Heroes”, c’est jouer sur un style “anti féminin”. Un peu comme l’a, depuis plusieurs années, prôné le californien Mark Hunter avec son Cobra Snake Shop et ses photos report sur Lastnightparty.
Un esprit jeune et trash qu’on retrouve chez la marque polonaise Local Heroes. Le site est à l’image des deux créatrices : décalé et coloré. Les prix sont, par défaut, (attention: touche exotique) en Zloty polonais et ne volent pas bien haut. 15 euros pour un bonnet “Bad Hair Day”, 39 euros pour un t-shirt façon ciel de Los Angeles. En réfléchissant deux secondes, Local Heroes c’est un peu notre Cobra Snake européen.
Le shop
Local Heroes Blog (vous noterez la tête de Justine Bieber à la place de votre curseur de souris, blaaaague)