Magazine

Et si le bien - vivre était politique ? #2

Publié le 25 mars 2013 par Mainsdoeuvres

Le monde tel qu’il est aujourd’hui est une réalité inventée, construite par les humains au fil du temps. La façon dont les sociétés comptent et représentent leurs richesses fait partie de ces constructions humaines qu’il est possible de changer.
Nous ne sommes pas dans un monde extérieur à nous. Il faut rompre avec l’idée qu’on n’y peut rien.
Il est grand temps de nous interroger sur ce qui compte pour nous, de connaître les expériences qui indiquent concrètement que d’autres voies sont possibles, et cela dès aujourd’hui …de nous réapproprier l’idée que « le monde, c’est nous », et nous pouvons le changer

Mains d’Œuvres propose à une classe de terminale d’être acteur de la société et notamment de défendre leur vision de l’exclusion à tous. Le projet est réalisé en plusieurs étapes pour approfondir la thématique et donner des clés aux élèves pour définir un projet qu’elles proposent à la société.

La première étape : Rencontre avec la pièce chorégraphique Errance #1 de Leila Gaudin
Errance part du postulat qu’il existe des conventions corporelles et spatiales qui peuvent déterminer les rapports sociaux. En suivant la déambulation d’un être en marge dans les méandres du cadre spectaculaire, Errance se propose de mettre en lumière, comprendre et jouer de certains de ces codes pour mieux s’en distancier.
Ce premier temps a fait appel aux ressentis des lycéennes et à leur imagination. Elles on rapidement proposé des solutions pour aider les Sans-abris et les sortir de l’engrenage qui les conduit à dormir dehors.

La deuxième étape : Rencontre avec la sociologue Christine Bellavoine, qui est chargée d’études pour la ville de Saint-Denis
Christine Bellavoine a réalisé une étude sur le logement sur Plaine Commune et notamment sur les phases de rénovation ou de destruction d’immeuble insalubre de l’ANRU.
Aujourd’hui la précarité a bougé : des marges (le clochard) elle touche désormais le cœur de la société (familles monoparentales etc...) dans des processus plus complexe. Il n’y a donc pas de catégories étanches : les inclus/ les exclus (des gens vivent dans leur voiture et travaillent, idem pour l’habitat dégradé etc.. on parle de processus de désaffiliation) Il est donc intéressant de se poser les questions sur les causes qui engendrent le sans domicile fixe (migrations, problématiques du logement, de l’emploi, de la transformation des configurations familiales) et par là l’impact de cette marginalisation dans la société.

Les lycénnes souhaitent aller à la rencontre des politiciens et réaliser un projet pour ré-humaniser à tous les sans-abris. Elles se sentent investies dans le projet et ont pris conscience des enjeux plus larges qui sont derrière le fait d’habiter dehors.

La troisième étape : Rencontre avec Fatiha Sedrati, la directrice adjointe du foyer Grouès et Lydie, maîtresse de maison ainsi qu’avec William Barouk, médiateur pour la ville de Saint-Ouen
Cette étape a été importante dans la prise en considération des métiers et des passions qui animent les personnes qui travaillent avec les sans-abris. Les intervenants parlent de leur quotidien et ponctuent d’anecdotes leurs propos pour affirmer les enjeux d’accompagnement des personnes en difficulté et leurs liens avec le reste de la société.

Les lycéennes décident de réaliser des affiches qui permettent de redonner une identité aux personnes qui sont à la rue, elles souhaitent faire une action dans leur lycée et dans la ville de Saint-Ouen.

8 rencontres vont suivre pour réaliser ces affiches et textes qui racontent l’histoire des sans-abris. Grâce à l’engagement des professeurs, l’énergie et la créativités des élèves et l’accompagnement de la chorégraphe Leila Gaudin, des graphistes Les Stalles et de Mains d’Œuvres, le projet des filles voient le jour et va envahir la ville de Saint-Ouen !!!
Ce projet a été inscrit dans la 11ème édition de Mosaïque de Talents organisée par Plaine Commune.

Ce projet est réalisé dans le cadre du projet Engine Room Europe du réseau Trans Europe Halles
Il a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette communication n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.

Et si le bien - vivre était politique ? #2

Et si le bien - vivre était politique ? #2
Et si le bien - vivre était politique ? #2
Et si le bien - vivre était politique ? #2


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mainsdoeuvres 11250 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte