M. Michel Heinrich rappelle le bon sens de l’histoire !
Nous publions ci-après la question du député Michel Heinrich posée le 5 mars 2013 à l’assemblée nationale.
Aujourd’hui, il y a ceux qui résistent spontanément au sentiment d’absurdité parce qu’ils conçoivent l’histoire comme un processus continu orienté vers le mieux, parce qu’ils le pensent en termes d’accords. Nous disons qu’ils se trompent, ils pourraient toutefois douter de la réalité de ce non sens. En effet, l’histoire prend souvent des allures de spectacle tragique dans lequel règne une violence aveugle que certains ont tendance à oublier (pensez à la gravité des guerres et plus particulièrement des massacres). Les efforts de certains sont-ils vains ?
La question 19952 :
M. Michel Heinrich appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants, sur l'inopportunité du choix de la date officielle du 19 mars comme journée officielle d'hommage aux combattants d'Afrique du nord, morts pour la France, à la place de celle du 5 décembre, beaucoup plus consensuelle et cohérente.
L'histoire a bien établi que la guerre d'Algérie ne s'est pas terminée le 19 mars 1962, date d'un cessez le feu qui n'a jamais été respecté.
Comment oublier que plus de 100 000 harkis et leur famille ont été massacrés après cette date, ainsi que de nombreux soldats français ?
Leur disparition ne serait donc pas commémorée lors de l'hommage officiel aux combattants d'Afrique du nord, si la date du 19 mars était retenue.
La date du 5 décembre fait pratiquement l'unanimité dans le monde combattant et chez les historiens, date neutre et historique et c'est cette date qu'il convient de conserver pour ne pas effacer l'histoire de ces milliers d'hommes morts pour la France. Il lui demande de lui faire-part de ses intentions à ce sujet.