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Abdel-Malik, fils de harkis s’exprime sur le 19 mars 1962.

Publié le 25 mars 2013 par Harki45

Abdel-Malik, fils de harkis s’exprime sur le 19 mars 1962.

Nous publions un courrier de Monsieur Abdel-Malik fils de harkis habitant de l’Eure et Loir sur l’actualité de mars à propos du 19 mars et du contexte historique.

Tous les combattants français patriotes qui ont un sens élevé de l'honneur et de la dignité doivent refuser de participer à la commémoration du 19 mars,  cette date n'honorant ni la France, ni son peuple, ni son armée !

Ainsi, le jeudi  8 novembre 2012, les Sénateurs issus de la majorité de gauche ont voté unanimement, en catimini et sans deuxième débat, un texte de loi faisant du 19 mars une journée nationale de souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie.

L'instauration de cette loi insultante est une faute politique commise à l’encontre de tous les combattants français du conflit algérien, et particulièrement des harkis. Elle porte préjudice au sacrifice de tous ces morts français durant cette guerre, mais aussi à tous ceux qui ont été massacrés après ces accords d'Evian. Elle remet en cause la légitimité historique de cette guerre qui a duré sept ans et demi. De plus, cette loi ravive les blessures encore béantes de tous les acteurs français qui ont participé à cette guerre et qui a meurtri les consciences.

Cette loi indécente instaurée par des hommes politiques qui n'ont pas pris la mesure de leurs actes n'honore pas la république française mais désavoue totalement le massacre subi par des milliers de harkis après le 19 mars 1962.

Cette loi restera à jamais un acte méprisant, insultant pour la communauté harkie. Les historiens savent ce que fut le 19 mars 1962 ! Ils savent que le FLN n'a jamais assumé ses engagements dans le respect du cessez-le-feu. D'ici quelques années, les archives révéleront aux français les atrocités et les ignominies commises sur les harkis désarmés par les éléments du FLN.

Dans le contexte actuel du monde dans lequel nous vivons, tous les auteurs de ces crimes et assassinats commis à grande échelle en 1962 par des membres du FLN sur une population civile seraient traduits devant la cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité.

Cette date du 19 mars n'est pas le symbole d'un événement historique qui a donné naissance à la paix véritable mais bien au contraire, l’origine, le commencement d'une sombre période qui a conduit au désarmement des harkis pour ensuite les abandonner et les livrer à la vindicte des tortionnaires du FLN.

Non sans oublier que ces atrocités ont été commises avec la complicité du pouvoir politique français de l'époque !

Pour les harkis, la fidélité pour la France fut un choix pour lequel ils ont payé un lourd tribu au plan humain. Il faut bien rappeler que plus de 100 000 d'entre eux ont été massacrés après la signature des accords d'Evian. Plus d’un millier furent rapatrié vers la France en 1963, au détriment de leur terre natale et de leur famille, victimes de la décolonisation.

Quant à nos compatriotes Pieds-noirs, le slogan de la valise ou le cercueil demeure synonyme d'abandon de leur terre natale et de déracinement. Les fleuristes se féliciteront sans doute de cette loi, au même titre que certains responsables politiques locaux qui vont avoir, de ce fait, une occasion supplémentaire de montrer aux braves bougres de la FNACA combien la fibre patriotique vibre en eux.

Tout cela est pitoyable.

Le monde combattant est désormais divisé en deux blocs. La fraternité du feu, si souvent proclamée dans des discours devant les monuments aux morts est belle et bien morte !

La gauche se serait grandie si elle avait eu le courage de prendre la seule décision qui vaille, maintenir la date du 5 décembre ou faire du 11 novembre le jour de commémoration, et du sacrifice des soldats de tous les conflits, mais aussi le jour unique du souvenir de la Nation.


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