L’Académie pour l’art contemporain vient de créer un prix du David de l’art. On est passé de 187 nominés à 40 sélectionnés, puis à 9 artistes finalistes par un mécanisme assez complexe, et il y aura au final deux lauréats, un confirmé et un “découverte”; le prix est richement doté, deux fois 50 000 euros. Le jury final est composé de personnalités hors des circuits classiques de l’art contemporain, dont Moebius et Pierre Cardin. Les artistes sélectionnés sont exposés rue de Commines jusqu’au 23 Avril (télécharger la newsletter sur le site).
Il serait trop facile de stigmatiser le goût moyen, le refus des écoles, l’amateurisme, et certains ne s’en priveront pas. Or, non seulement cette démarche me plaît bien, mais de plus les artistes sélectionnés sont tous de qualité, quoique venant d’horizons assez différents. Je vais donc tenter un prognostic.
Parmi les artistes déjà confirmés, plutôt que sur un Philippe Ramette trop prévisible, je parierais sur Ann Veronica Janssens, qui, dans une petite salle, a bricolé une installation de lumière et de brouillard plus froide qu’à l’ordinaire, mais néanmoins très attractive.
Par ailleurs, j’ai aussi remarqué le travail de Frédéric Pradeau qui, déjà au MAC/VAL, distillait du Coca-Cola pour en faire du tord-boyaux, comme une rectification du monde, et les gravures à l’ancienne de Cyprien Gaillard.
Photo de l’auteur : Le Souffle, 2008 © Angelika Markul, galerie Frédéric Giroux.